La mission d'observation électorale CENCO-ECC a réitéré son appel à l'endroit du gouvernement en vue de rendre public le plan de décaissement des fonds prévus pour tenir l'organisation des élections dans le délai constitutionnel. À l'occasion de la présentation du rapport relatif aux opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs, les deux confessions religieuses ont invité le gouvernement à prendre ses responsabilités pour organiser ces opérations dans les zones sous contrôle des rebelles ou en proie à l'insécurité.
"Au gouvernement de prendre toutes ses responsabilités afin que les compatriotes qui sont affectés par l'insécurité, en particulier dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Mai-Ndombe (territoire de Kwamouth), aient la possibilité de voter leurs dirigeants lors des scrutins attendus. Ceci constitue l'une des obligations de tout Etat", ont-elles recommandé dans leur rapport ce lundi 15 mai 2023.
Après le nettoyage du fichier électoral, la CENI a rendu publics les chiffres et affirme avoir enrôlé 47 millions 862 761 000 mille électeurs sur les 49 millions 273 109 enrôlés attendus. Elle a relevé 269 272 enrôlés sans empreinte et 411 718 enrôlés sans iris. Les chiffres des territoires de Kwamouth, Masisi et Rutshuru ne sont pas inclus.
Par ailleurs, les deux confessions religieuses invitent aussi le gouvernement à “publier le plan de décaissement des fonds alloués aux opérations électorales afin de rassurer le public de la tenue des élections à la date prévue”.
À ce jour, le gouvernement a déjà mis à la disposition de la CENI, plus de 530 millions USD en vue de l'organisation des élections générales prévues au mois de décembre de l'année en cours. L'annonce a été faite par le premier ministre Sama Lukonde lors d'une émission bilan de l'an 2 de son gouvernement ce mercredi 26 avril 2023.
La CENI élabore le budget pour chaque année. Pour 2023, elle attend du gouvernement près de 480 millions USD. La question relative au financement a toujours figurée parmi les préoccupations de la CENI auprès du gouvernement de la République.
Clément MUAMBA