JI de la sage-femme : la RDC s'apprête à mettre en place une loi, un ordre et un arrêté pour régulariser cette profession (ministère de la santé)

UNFPA
Illustration/Photo UNFPA

Le 5 mai de chaque année marque la célébration de la journée internationale de la sage-femme. En République Démocratique du Congo, la Société congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF), en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), a organisé la cérémonie de prestation de serment d’une nouvelle promotion des sages-femmes à l'Institut national pilote d'enseignement de sciences de la santé (INPESS).

Au total, 100 nouvelles unités sages-femmes formées par les instituts supérieurs des techniques médicales du pays ont pris l'engagement d'œuvrer comme piliers des soins de santé de la mère et de l'enfant à travers une assistance indéfectible à la femme enceinte tout au long de la grossesse et jusqu'à l'accouchement.

Le représentant du secrétaire général au ministère de la santé a annoncé que le gouvernement de la République va procéder dans les tout prochains jours à la mécanisation des sages-femmes.

« Grâce aux sages-femmes, des millions de femmes sont en mesure d'exercer leur droit à bénéficier des services de santé sexuelle et reproductive notamment en termes de planification familiale. Nous nous sommes engagés à vous encourager, vous déployer, vous utiliser de façon rationnelle et pour accompagner dans l'aboutissement de la loi sur la pratique sage-femme. En ma qualité de représentant du secrétaire général au ministère de la santé,  je pense que nous ferions utile de pouvoir finaliser le dossier qui a été déjà amorcé de pouvoir affecter les sages-femmes à travers le pays », a-t-il déclaré. 

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Pour sa part, l'UNFPA réitère sa détermination à apporter un coup accélérateur aux efforts de lutte contre la mortalité maternelle en RDC.

«  L'UNFPA ensemble avec d'autres partenaires, travaillons pour que nous arrivions d'ici 2030 à avoir zéro décès maternel évitable en RDC. Et nous travaillons aussi pour s'assurer que nous ayons zéro cas de violence basée sur le genre et pratique néfaste en RDC, et zéro besoin non satisfait en planification familiale », a dit le Dr. Eugène Kongnyuy, représentant Pays de l’UNFPA. 

Lire : La mortalité maternelle en RDC reste un enjeu crucial

Et d'ajouter : 

« Je profite de cette occasion pour annoncer que nous allons continuer nos efforts pour la digitalisation du programme sage-femme, c’est-à-dire mettre en place une cartographie de la femme sage en RDC et une application qu'ils pourront utiliser pour s'améliorer et se former dans leur compétence. Nous allons aussi continuer les renforcements des capacités de l'équipe enseignante de sages-femmes mais aussi pour les matériels qui doivent être mis à la disposition de sages- femmes ».

Par ailleurs,  selon les estimations du Fonds des Nations-Unies pour la population, il manque 900.000 sages-femmes à l'échelle mondiale. Cette pénurie est la plus grave dans les pays à faible revenu et en Afrique. Il est à noter également que 287 000 femmes dans le monde perdent chaque année la vie en accouchant, 2,4 millions de nouveau-nés décèdent et 2,2 millions sont déclarés mort-nés.

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Avec comme thème cette année : « Ensemble à nouveau : de L'évidence à la réalité », la célébration de la journée internationale de la sage-femme a pour objectif de rendre hommage au travail réalisé par les accoucheuses (cheurs) à travers les soins essentiels qu'ils offrent aux mères et aux nouveaux nés.

Il faut également noter que fin 2022, ACTUALITE.CD avait remporté le premier prix de la catégorie Medias en ligne de l’UNFPA dans un concours qui a mis en valeur les contributions de la sage-femme Henriette Eke et tous les autres partenaires du gouvernement de la RDC qui militent contre la mortalité maternelle.  

Grâce Guka