L’Union Européenne annonce une aide humanitaire supplémentaire de 1 million d'euros pour soutenir la lutte contre la propagation de la variole simienne, qui s’étend au Sud-Kivu et dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Selon un communiqué de l'Union Européenne rendu public ce jeudi 18 juillet, cette assistance vise en particulier à éviter que cette maladie se répande dans les camps des réfugiés et parmi les populations hôtes des environs de Goma.
"Ces fonds européens vont renforcer la capacité des partenaires humanitaires dans leurs efforts de surveillance et d’identification des cas et dans le traitement des malades pour éviter des complications sévères. Ils permettront aussi de développer des activités de prévention, telles que la sensibilisation des populations, ainsi que des activités dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement", précise l'Union Européenne.
Les autorités sanitaires du Nord-Kivu ont signalé il y a quelques jours plusieurs cas de Mpox parmi les déplacés de guerre du M23 vivant dans la ville de Goma et ses environs.
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Outre le financement d’urgence pour la lutte contre la variole simienne, l’UE a alloué une aide humanitaire initiale de 63,75 millions d’euros en 2024 pour répondre aux besoins immédiats des populations les plus vulnérables en RDC, notamment dans l’est du pays. De plus, l'UE a récemment demandé 35 millions d'euros supplémentaires pour financer la réponse humanitaire en RDC. Ce financement d'un million d'euros pour la réponse à la variole portera le total de la réponse humanitaire de l'UE en RDC à 100 millions d'euros cette année.
Depuis le début de l’année, la République Démocratique du Congo fait face à l’accélération de la propagation du virus plus particulièrement dans sa partie Est déchirée par les combats qui opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame. Selon les données de CDC Africa (Institution technique spécialisée de l'Union africaine qui renforce les capacités et les compétences des institutions de santé publique africaines), plus de 19 000 cas ont été enregistrés entre février 2023 et février 2024, dont 1 000 décès, les enfants de moins de 5 ans représentant un décès sur dix. Les chercheurs sont particulièrement inquiets de l’émergence d’une transmission plus majoritairement sexuelle, notamment par le biais de la prostitution, et de la forte mortalité qui touche les enfants jusqu’à 15 ans.
Clément MUAMBA