APCLS, M23, Raia Mutomboki, principaux kidnappeurs dans l’Est de la RDC

Les armes dans un camp militaire dans le territoire de Beni
Les armes dans un camp militaire dans le territoire de Beni

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est toujours aussi préoccupante. Cette semaine, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) a publié les principales statistiques pour le mois de janvier.

Au moins 166 civils ont été victimes d’enlèvement par les membres des groupes armés. Parmi ces personnes, il y a 120 hommes, 31 femmes et 15 enfants. Les chiffres restent alarmants, mais selon le BCNUDH, il s’agit d’une diminution de 34% par rapport au mois de décembre (256 victimes). La province du Nord-Kivu demeure la plus touchée par les cas d’enlèvement (116 cas soit 70%) suivi du Sud-Kivu (29 cas soit 17%) et de l’Ituri (19 cas soit 11%) et du Tanganyika (deux cas soit 1%). 

Selon cette source onusienne, parmi les groupes armés, ce sont les membres de l’APLCS qui ont été responsables du plus grand nombre d’enlèvements (36 cas soit 22%) suivis entre autres du M23 et des Raïa Mutomboki (28 cas chacun soit 17%), des ADF (20 cas soit 12%), de la CODECO (19 cas soit 11%) et des Nyatura-Bazungu (sept cas soit 4%). L'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) est l'un des principaux groupes Mai-Mai de l'est du Congo. Il est dirigé par le général autoproclamé Janvier Karairi. Cette milice est active dans le nord-ouest du territoire de Masisi et prétend défendre les intérêts de la population hunde.