La Fondation Femmes & STEM Asbl a organisé une journée d’échanges et de sensibilisation ce vendredi 28 novembre, à l’Université Pédagogique Nationale (UPN). L’événement a été organisé dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre et portait sur les violences numériques faites aux femmes et aux filles en RDC.
Organisée avec le soutien du Cabinet du Président de la République à travers le service spécialisé de la Coordination en charge de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes cette initiative a réuni plusieurs universitaires, experts, institutions ainsi que des jeunes, pour aborder un fléau croissant dans l’espace numérique.
Clarisse Falanga, Présidente de la Fondation Femmes & STEM Asbl, a rappelé l’importance de travailler ensemble gouvernement, partenaires et étudiants pour lutter contre les violences envers les femmes et les filles, en particulier celles qui se produisent en ligne. Elle a expliqué que cette rencontre vise à sensibiliser la jeunesse aux bonnes pratiques et à encourager une nouvelle culture pour reconstruire la société.
La Rectrice de l’UPN, Professeure Yvonne Ibebeke, a officiellement ouvert la journée de sensibilisation en mettant l'accent sur la violence numérique et la nécessité d'espaces digitaux sûrs.
« Le rôle de l'UPN est de former des citoyens conscients et de bâtir une culture du respect et de la citoyenneté en luttant contre toutes les formes de violence. Elle a aussi dit considérer les étudiants comme la génération capable de transformer durablement les mentalités, à s'engager activement pour garantir que chacun puisse évoluer en toute sécurité, tant hors ligne qu'en ligne », a-t-elle souligné.
Naomie Dalmonte, représentante de l’UNFPA, a insisté sur la réalité et la gravité de la violence en ligne contre les femmes et les filles, qui est très répandue (85% des femmes exposées ou témoins) et peut entraîner des conséquences réelles, y compris des agressions physiques. Le message principal est un appel à la conscientisation et à l'action immédiate : il faut signaler les contenus offensants ou deep fakes (images modifiées) sur les réseaux sociaux plutôt que de les commenter, liker ou partager, même par dégoût.
L'organisation exhorte le Ministère du Genre à adapter la stratégie nationale de lutte contre les VBG à cette menace croissante, car la violence en ligne risque de bloquer l'épanouissement et le potentiel des jeunes filles congolaises dans le futur digital. Elle appelle également les universités à mettre en place des activités de sensibilisation et des mécanismes de dénonciation pour que les victimes ne se taisent pas.
Chantal Yelu Mulop, coordonnatrice des services spécialisés en charge de la jeunesse et lutte contre les violences faites aux femmes et la traite des personnes.
« A souligné l'engagement du Président Tshisekedi à défendre la jeunesse et à lutter contre toutes les formes de violence, y compris les violences numériques, qui menacent particulièrement les jeunes filles. Elle a insisté sur la nécessité pour les filles d'intégrer pleinement les domaines STEM (science et technologie) pour bâtir l'avenir de la RDC, et a conclu par un appel vibrant aux étudiants de l'Université Pour qu'ils deviennent les "gardiens" de leurs camarades, refusant la tolérance zéro face à tout harcèlement ou abus sur le campus ou en ligne, afin de transformer les normes sociales injustes », a-t-elle dit.
Cette journée de sensibilisation à l’UPN a montré que la lutte contre les violences numériques n’est pas seulement une affaire de lois ou de politiques publiques, mais aussi une responsabilité partagée par les jeunes, les universités et les institutions partenaires. Ensemble, ils posent les bases d’un espace digital plus sûr et inclusif pour les femmes et les filles de la RDC.
Déborah Misser Gbalanga, stagiaire