RDC: à Genève, Félix Tshisekedi dit travailler pour que personne ne soit exclu aux élections “sur des considérations politiques, tribales ou ethniques”

Félix Tshisekedi au Conseil des droits de l'homme à Genève
Félix Tshisekedi au Conseil des droits de l'homme à Genève

Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a prononcé on discours ce lundi 27 février à la 52e session du Conseil des Droits de l'homme des Nations-Unies à Genève (Suisse). Dans son discours, il a indiqué que lui et son gouvernement travaillent pour leur tenue des élections en toute transparence, en toute liberté et sans exclusion basées sur des considérations politiques ou tribales.

"Quant aux élections générales prévues pour le 20 décembre prochain, une autre matière qui touche aux libertés fondamentales et aux droits fondamentaux des citoyens, le Gouvernement de la République et moi-même attachons le plus grand intérêt et portons une attention soutenue à leur tenue en toute transparence, en toute liberté et sans exclusion basée sur des considérations politiques, tribales ou ethniques", a-t-il dit devant plusieurs personnalités dont le Secrétaire général des Nations-Unies.

En République démocratique du Congo, souvent à l’approche des scrutins, les débats surgissent notamment sur la qualité de ceux qui doivent concourir aux élections. C’est notamment la question liée à la nationalité.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi a sollicité devant le Conseil des droits de l’homme l'implication de la communauté internationale pour mettre fin à l'insécurité grandissante dans sa partie Est du pays qui risque d'hypothéquer la tenue des prochaines élections.

"Toutefois la persistance de la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours par suite du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones. Il est donc absolument impérieux que la communauté internationale s’implique davantage activement aux côtés de la RDC pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national", a-t-il lancé.

Plus d’une fois les autorités ont évoqué les violences dans l’Est comme facteur menaçant la tenue des élections. 

Conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante, c’est le 20 décembre 2023 que les prochaines élections générales seront organisées sur l’ensemble du territoire national. Cette date est retenue pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales et les élections des conseillers communaux.

L'intégrité de la République Démocratique du Congo est de plus en plus menacée par l'expansion des rebelles du M23 et l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.

Clément MUAMBA