ONU: l’Inde s’est félicitée que la RDC mette l’accent sur le renforcement des capacités opérationnelles de ses forces armées

Illustration
Un convoi des FARDC

Madhusudan Ravindran, un des représentants de la délégation indienne à l’ONU, s’est exprimé mercredi sur la situation sécuritaire en RDC devant les membres du conseil de sécurité des Nations unies s’est félicité que le pays  mette l’accent sur le renforcement des capacités opérationnelles de ses forces armées. Il faisait sans doute référence à la promulgation de l'Ordonnance-Loi portant Programmation Militaire et de son entrée en vigueur. Cet instrument programme le fonctionnement et le budget de l'Armée sur une période de quatre ans, allant de 2022 à 2025. Selon le gouvernement, la première vague des actions de l’exercice 2022 a commencé depuis le 16 août dernier et vise notamment le recrutement général de 18.200 hommes et le démarrage de l'industrie militaire.

Selon Madhusudan Ravindran, le succès du programme de désarmement et de démobilisation reste fondamental, pour peu qu’il s’accompagne de programmes de développement durable. Cet axe entre dans le cadre aussi de premières actions de mise en œuvre de la loi de programmation militaire.

Il a plaidé aussi pour le renforcement des normes dans le but de lutter contre l’exploitation illégale, le trafic et le commerce des ressources naturelles, qui dit-il, contribuent à la violence dans la région.

Contexte 

Kinshasa attend beaucoup de la communauté internationale en général et du conseil de sécurité des Nations-unies en particulier. S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, Félix Tshisekedi avait décliné les attentes de son pays à savoir: rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC. Il avait également demandé que soient multipliées les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées. Le dirigeant congolais avait également insisté pour que soient appuyés la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda RDC-Rwanda et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement avaient été signés le 8 septembre dernier à Kinshasa successivement par le Gouvernement congolais et le Secrétariat Général de la CAE, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force.