Lutte contre le phénomène kuluna à Kinshasa : pour le vice-président de l’APK, “il faut régulièrement permuter les éléments de la police de leur poste”

Quelques kuluna
Illustration. Quelques kulunas appréhendés à Kinshasa/Ph. ACTUALITE.CD

En prélude de l’ouverture, ce vendredi, de la session de septembre 2022 à l'Assemblée provinciale de Kinshasa (APK), le vice-président de cet organe délibérant, Francis Tshibalabala, s’est confié à ACTUALITE.CD dans un entretien où il est revenu sur quelques problèmes socio-économiques, qui préoccupent la population kinoise.

S'agissant de la problématique de l'insécurité urbaine sur la ville, M. Tshibalabala rappelle la nécessité des permutations des éléments de la police pour lutter contre le phénomène Kuluna. Il soutient aussi que les services de renseignement doivent être mis en contribution en vue d'atteindre cet objectif. 

« La population doit collaborer avec la police pour dénoncer ces enfants-là qui constituent un danger pour la cité. Nous devrions avoir une police bien équipée pour faire face à ce phénomène kuluna. Face aux Kuluna, il faut une riposte qui soit à la dimension des armes blanches qu'ils possèdent. Avec des machettes, ils tuent, blessent grièvement les gens », a-t-il dit.

Et d’ajouter : 

« Il faut permuter régulièrement les éléments de la police de leur poste. On ne peut pas avoir un policier qui fait 10 ans dans un poste de police, il devient ami des kuluna, etc. Les services de renseignement doivent être mis en contribution pour fournir des renseignements, des endroits où sont abrités ces jeunes pour que la police puisse les poursuivre ». 

Plusieurs observateurs dénoncent la recrudescence du banditisme urbain dans la ville causé par des jeunes communément appelés "Kuluna". La police est appelée à plus d'efforts et de sens de responsabilité pour lutter contre ces actes de violences.

Dans un autre chapitre, le vice-président de l’APK a rappelé, qu'au cours de cette session, ils attendent les conclusions du contrôle parlementaire, qui doivent être déposées au bureau exécutif pour convoquer les responsables concernés.

« Au cours de cette session de septembre, nous attendons, nous membres du bureau, les conclusions du contrôle parlementaire initié. Ça sera au cours de cette session que toutes les commissions doivent nous faire rapport de leurs descentes aux différents endroits que ça soit au niveau du gouvernement provincial ou d'autres services publics provinciaux de la ville. Nous attribuer un rôle de gendarme pour faire partir des ministres sans avoir les éléments probants de leur conduite n'est pas correct. Les commissions travaillent sur le terrain, si elles nous apportent les conclusions et qu'elles s'avèrent qu'un tel ministre n'a pas bien géré des ressources de l'Etat, je crois que l'Assemblée ne sera pas clémente par rapport à cela. Il faut considérer que le travail est fait, si nous n'avons pas des preuves, nous ne pouvons pas faire autrement », a dit M. Tshibalabala.

Ivan Kasongo