RDC : "en 2 ans d'existence, l'ARE encadre une trentaine des projets qui permettrait un apport énergétique de plus de 3 280 MW d'ici l'horizon 2030" (Sandrine Ngalula)

ARE
Sandrine Ngalula Mubenga, DG de l'ARE. Ph. Droits tiers.

La Directrice générale de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Électricité (ARE), Sandrine Ngalula Mubenga, a dressé un bilan  "positif" de sa gestion à la tête de cette structure depuis sa nomination par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, le 17 juillet 2020. C'était au cours d'une conférence de presse tenue vendredi 29 juillet à Kinshasa. 

Parlant des initiatives menées lors de ces deux dernières années, elle a indiqué que l'ARE a enregistré plus de 30 projets, dont 7 déjà validés, qui pourront augmenter la puissance électrique en RDC à plus de 3280 mégawatts d'ici l'horizon 2030. 

« Au cours de cette période, une trentaine des projets répartis en 11 provinces (Haut-Uéle, Ituri, Kasaï-oriental, Kasaï central, Kongo Central, Kinshasa, Nord-Kivu, Lualaba, Haut-Katanga, Maï-Ndombe et Sankuru) ont été reçus et instruits à l'ARE. L'ensemble cumulé de ces projets permettrait un apport énergétique de plus de 3280 mégawatts d'ici 2030. Dans cette perspective, 7 projets ont déjà reçu le quitus de l'ARE pour leur exécution, avec leurs cahiers des charges spécifiques respectifs », a-t-elle fait savoir.

Elle a souligné que seuls 6 dossiers parmi tant d'autres, ayant respecté les règles en la matière en particulier les principes de vérité des prix, d'égalité, d'équité et de non transférabilité des charges ont reçu l'avis favorable de l'ARE dont la teneur a été envoyée aux ministères en charge de l'Économie nationale et de l'Électricité pour approbation. 

La Directrice générale de l'ARE a aussi fait mention de l'adhésion de son établissement comme membre de l'Association des Régulateurs de l'Énergie de l'Afrique de l'Est (EREA) et de l'Association régionale des régulateurs de l'énergie pour l'Afrique orientale et australe (RAERESA). Ce qui constitue un bon positionnement sur l'échiquier régional et international. 

Dans la même optique, S. Mubenga a mis en exergue le travail abattu par l'ARE pour obtenir la désignation de la RDC comme pays devant abriter le siège de la Commission Régionale de Régulation de l'Électricité de l'Afrique centrale (CORREAC), la première institution spécialisée de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). 

S'appuyant sur le rapport sur l’Indice de réglementation de l’électricité (ERI) couvrant la période allant de juillet 2020 à fin 2021, publié par la Banque Africaine de Développement (BAD), elle s'est réjouie du fait que les efforts de l'ARE ont hissé la RDC parmi les pays africains possédant le secteur d'électricité le mieux réglementé. 

« Tout en reconnaissant les difficultés et défis majeurs non encore relevés, je puis, au regard de ce tableau de deux années d'activités, que je viens de brosser, exprimer ma satisfaction pour ce bilan qui mérite d'être consolidé par les efforts de tous », a dit la DG de l'ARE. 

Outre notamment le déploiement de l'ARE en provinces et la mise en place et l'opérationnalisation des directions provinciales, S. Mubenga a fait savoir que son établissement va s'investir sur la vulgarisation des dispositions légales et réglementaires régissant le secteur de l'électricité. 

Notons que l’Autorité de Régulation du secteur de l'Électricité (ARE), dirigée par l'ingénieur Sandrine Mubenga Ngalula, assure la régulation, le contrôle et le suivi des activités du secteur de l’électricité en République démocratique du Congo. En sa qualité de régulateur, cet établissement public a pour mission d’examiner les demandes des permis (concessions, licences, autorisations et délégations) faites par des personnes physiques ou morales désireuses de faire des activités du secteur de l’électricité.