Lualaba : une ONG alerte sur l’écroulement d'immeubles au centre de Kolwezi, une menace de plus face à la disparition progressive des logements sans réinstallation dans la zone minière

Photo d'illustration
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L'Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH), une organisation de la société civile basée dans la région du Katanga, dénonce, à travers un communiqué de presse, l’absence de l’autorité de l’Etat face à la disparition progressive du centre ville de Kolwezi, dans le Lualaba.

"L’effondrement des maisons à travers la ville de Kolwezi notamment aux quartiers Musonoie,Gécamines Kolwezi et Biashara menace la vie et la sécurité des familles.
Le phénomène de disparition de villages et de quartiers urbains, rongés par les concessions minières, est une preuve de manque de vision minière et de la prédation qui caractérise le secteur 
minier Congolais. IBGDH ASBL, constate avec regret que les autorités Provinciales se limitent à percevoir 12% comme frais administratifs et techniques liés au déplacement des communautés, sans obliger aux entreprises minières de se conformer aux principes posés par le Code et le Règlement Minier", note Donat Kambola, Coordonnateur de l'ONG IBGDH.

Aussi, explique t-il dans cette mise au point, les officiels ne se limitent qu'au déplacement forcé sans réinstallation des communautés, ni assurer des garanties au droit à ces communautés.

"Plus encore, IBGDH ASBL est préoccupée par la pratique de déplacements forcés sans plan de réinstallation ni d’accompagnement des communautés et constate que le gouvernement provincial participe activement à ces expulsions forcées sans garantir aux communautés leur droit d'accès aux voies de recours, à une réinstallation digne et à des indemnisations justes et équitables", a-t-il ajouté.

Et de poursuivre :

"L'Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH), tient à rappeler à Madame la Gouverneure que l'article 18 de l'annexe XVIII duRèglement minier stipule que : « quels que soient les critères et barème convenus, la perte des logements, d’infrastructure communautaires et le droit d’accès à la terre sera compensée par la construction de nouveaux logements et infrastructures adéquats et par la mise à disposition d’autres terres arables de remplacement ». Cet article, comme d'autres dispositions légales, a été mis en place pour protéger les citoyens. Il est impératif que ces lois soient respectées".

Cette ONG dénonce l’absence de l’autorité de l’Etat face à la disparition progressive du centre ville de Kolwezi et appelle à des mesures urgentes au niveau des autorités compétentes.

"L’écroulement récent d'immeubles en plein centre-ville au quartier Biashara,
commune de Dilala est plus qu’un événement tragique mais aussi  un appel aux Autorités Provinciales et Nationales pour qu'elles prennent des mesures urgentes afin de faire cesser immédiatement tout déplacement forcé sans plan de réinstallation ;
Assurer le respect des droits des communautés locales, y compris l'accès aux voies de recours et à des indemnisations équitables ; Mener une enquête transparente sur l'écroulement des immeubles et maisons d’habitation à Kolwezi.L'avenir de la ville de Kolwezi et de ses habitants est en jeu", a-t-il poursuivi.

José Mukendi