Kasaï- Katanga : « nous avons plus ou moins 750 policiers armés qui se sont déplacés d'eux-mêmes vers le Katanga » (Jacques Kyabula)

Jacques Kyabula, Patrick Muyaya et Dieudonné Pieme lors d'un briefing
Jacques Kyabula, Patrick Muyaya et Dieudonné Pieme lors d'un briefing

Jacques Kyabula Katwe, gouverneur de la province du Haut-Katanga, a fait savoir ce lundi 2 mai que sa juridiction compte, à ce jour, plus ou moins 750 policiers et militaires armés en situation irrégulière, et pouvant à tout moment être à l’origine de l’insécurité dans la province.

Au cours du briefing organisé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, après la clôture de la table ronde sur la cohabitation pacifique entre les communautés des espaces Kasaï et Katanga, M. Kyabula a souligné que ces policiers et militaires viennent de l’espace Kasaï et se déplacent au même moment que des populations civiles.

Cette situation, d’après le chef de l’exécutif provincial, contribue à l’insécurité observée sur l’ensemble de la province depuis un temps.

« En ce qui concerne la question sécuritaire, nous nous sommes rendus compte que dans des  mouvements de masse qui viennent de l’espace Kasaï vers le Katanga, il y a aussi les militaires et policiers armés qui se déplacent avec la population. Dans le Haut-Katanga, nous avons plus ou moins 750 policiers armés qui se sont déplacés d'eux-mêmes vers le Katanga. Et quand ces policiers arrivent, ils n'ont pas d'occupations, ils n'ont pas à manger ni d'endroit où passer la nuit. C'est ainsi qu'ils peuvent créer l'insécurité tout naturellement », a-t-il dit à la presse.

Et d’ajouter :

« C’est la raison pour laquelle vous voyez que les faits liés à l’insécurité ne sont pas maîtrisés jusqu’à aujourd’hui. Dès lors que c’est maîtrisé, il y a des arrivées. Sur le plan sécuritaire, cela nous a permis d’aborder aussi cette question ».

Contexte

La conférence interprovinciale entre les provinces du Kasaï et du Katanga a été convoquée par le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, qui tenait à comprendre et trouver des solutions autour des tensions entre les deux espaces.  A la clôture de ces assises, Félix Tshisekedi a appelé à l'humanisme et la tolérance entre les deux espaces, mais aussi au respect des lois de la République. Il a été également décidé d'instaurer une forme de feuille de route pour contrôler les mouvements des populations.

José Mukendi, à Lubumbashi