Le voile est enfin levé sur la liste définitive des Léopards dames de la République démocratique du Congo, concoctée par le le sélectionneur Hervé Happy pour cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2025. Plus de secret de polichinelle, le Franco-Camerounais conduira 24 vaillantes congolaises pour un périple au Royaume Chérifien qu’il veut fructueux d’entrée de jeu déjà ce dimanche 06 juillet 2025 au Stade El Bachir de Mohammédia face aux Lionnes de la Teranga du Sénégal.
Happy, dans sa liste envoyée à la Confédération africaine de football (CAF) dont une copie nous est parvenue, a en effet fait le choix de conserver à chaud l’élan pris sur les derniers mois dans la dynamique de renouvellement entreprise dans son projet avec comme point d’orgue l’ancienneté et la nouveauté. Le noyau dur qu’incarne les Fideline Ngoy Mudimbi (FCF TP Mazembe), Ruth Nkonde Kashala (La Colombe/Congo), Belange Vukulu Nzumba (FCF TP Mazembe), Aimeraude Mawanda (FCF TP Mazembe), Bénie Kubiena Kalala (Shanghai/Chine), Marlène Yav Kasaj (FCF TP Mazembe), Deborah Ngalula (Roche Vendée/France), Esther Didikisha Bushiri (FA Msichana/RDC), Falonne Pambani Kuzoya (Al Shabab/Arabie Saoudite), Grâce Mfwamba Balongo (Al Taraji/Arabie Saoudite), Naomie Kaba Kaba Nsiala (Al Ahly Ladies/Arabie Saoudite), Ruth Kipoyi Monique (Al Nassr Ladies/Arabie Saoudite), Merveille Kanjinga (PSG féminines/France) est majoritairement représenté (13) au total aux fins de maintenir infaillible le cordon ombilical qui lie les deux générations.
Ces rescapées : artisanes clé de cette qualification 13 ans plus tard sont de plus en plus régulières sur chaque stage depuis la campagne éliminatoire en septembre 2023. Elles représentent le socle et le la colonne vertébrale du renouveau de cette sélection fanion féminine. C’est bien justice leur sélection une manière en sous : de faciliter l’homogénéité et la transition en douceur avec du sang-neuf injecté avec les nouvelles figures dont Wivine Makasi (20 ans) et Krystal Iyombe (19 ans). Ces deux coups de jouvence de dernière minute arrivent dans l’optique d’étoffer le secteur défensif longtemps dans le dur.
Par ricochet : Djanae Longo Nsame (As Cannes/France), Eva Sumo Donasa (Nantes/France), Esther Siluvangi Bolondji (Le Mans/France), Ruth Bulala Nossa (Ass Sarcelles/France), Sarah Yassongamo Makanda (Antalyaspor/Turquie), Anasthasia Soulac Dafrose (OGC Nice/France), Flavine Mawete Musolo (Djurgadens/Suède), Olga Massombo (Mazatlan/Mexique), Gloria Mabomba (AJ Auxerre/France) ont évidemment réussi le gros paris de taper à oeil du sélectionneur pour ne pas sauter de leur place.
Les joueuses comme Mawete, qui n’a pas fait les éliminatoires, faisait néanmoins son retour tambour battant en octobre 2023 alors que Daniela Ngoyi (régulière lors ce marathon), Kambala (AS Cannes/France), Dorca Vangu (WAC/Maroc), Francesca Lueya (SV Zulte Waregem/Belgique), J.Kimwemwe (Cincinnati/USA), Esther Buabuadi (Feyenoord Rotterdam/Pays-Bas), Exaucée Kizinga pourtant présentent dans la liste des présélectionnées, ne seront de l’aventure pour des raisons croisées.
D’une part, il y a le forfait confirmé de Kizinga, qui doit changer de cap en club ; d’autre part, le feu vert de la fédération internationale de football association (FIFA) pour le changement de nationalité sportive d’Esther Buabuadi : récemment Red Flame U23 avec la Belgique se fait toujours attendre. Francesca fraîchement remis de son opération du ligament croisé, sort d’une saison en berne. Son absence est bien justifiée par le temps de convalescence qui doit s’ensuivre, afin qu’elle se remette vite à niveau. Daniela Ngoyi, c’est évidemment le temps de jeu qui plaide à sa défaveur. L’avant-dernier stage fin mai-début juin en Tanzanie aura étayé ses carences après une longue saison en demi-teinte sans club. Sa prise de poids est un argument grandiloquent qui a pesé fortement dans la balance.
Jenovic Lumbuenadio