Une frange de la synergie des sociétés civiles du Haut-Uele projette deux journées sans activités dans la ville d'Isiro, la capitale provinciale, le lundi 7 et le mardi 8 juillet prochain. Dans une lettre d'information adressée à l'hôtel de ville, les trois structures sur les six évoluant dans cette province dénoncent un certain nombre de faits motivant leur démarche.
Cette action citoyenne, expliquent ces organisations de la société civile dont la société civile de solidarité du Congo (SCSC), la société civile du peuple congolais (SCPC) et la société civile révolutionnaire (SCR), vise à pousser les autorités à agir en faveur de l'intérêt supérieur de la province.
Elles accusent les autorités compétentes de rester aphones aux revendications de la population, et l'absence des mesures correctives face aux dérives observées.
Dans leur lettre, elles dénoncent l’insécurité grandissante, répétitive et la tracasserie sur la rivière Ngayo à Wamba; le détournement répété des fonds publics, entraînant une paralysie des services essentiels à la population; la vente illicite de concessions dans la zone d'Akpokoma (commune Mendambo), au mépris des règles d'urbanisme, des droits des citoyens, de la justice foncière et la désertion du maire de la ville depuis trois mois d'absence non justifiée dans sa juridiction ; le ralentissement des travaux de réhabilitation de l'université de l'Uele, de la prison centrale d'Isiro, et des travaux d'asphaltage de la voirie urbaine d'Isiro.
Cette synergie tripartite rassure de mener son action pacifique dans le respect des lois et de l'ordre public pour faire entendre la voix de la population. Déjà, la société civile exige l'implication de la justice pour voir clair dans le dossier de la direction générale des recettes du Haut-Uele (DGRHU) et demande au gouverneur de procéder au remplacement de l'équipe de cette régie.
Pour rappel, lors de la présentation du rapport de la commission ECONFIN (économique et financière) de l'Assemblée provinciale sur l'exécution du budget provincial exercice en cours au premier trimestre, le week-end dernier, des révélations accablantes ont été mises à la portée du public, retraçant une fraude fiscale à outrance notamment à la DGRHU, aux services publics comme la Régie des travaux publics du Haut-Uele (RTPHU), et dans les ETD.
Joël Lembakasi