Discussions de Nairobi avec les groupes armés : pour Thomas Lubanga, c'est l'une des meilleures initiatives pourvu que cela réponde aux attentes de la population notamment 

Task force de la présidence
Conférence de presse des membres de la Task force en mission en Ituri

Les membres de la Task force dépêchés par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en vue de négocier le désarmement des miliciens actifs dans le territoire de Djugu (Ituri) se sont exprimés sur les assises de Nairobi, les travaux qui ont mis autour d'une même table, les délégués désignés par le Chef de l'État congolais et les groupes armés actifs dans les provinces du Nord-Kivu, Ituri et Sud Kivu. 

Pour le coordonnateur de la Task force, Thomas Lubanga, c'est une bonne initiative prise pourvu que cela réponde aux attentes de la population et des miliciens. Il a laissé entendre qu'au cours de ces discussions, il faudra arriver à avoir certains détails détenus par ces miliciens et que ça trouvent des réponses.

" Je vous dirai une chose, pendant que nous étions en captivité, au moment où nous sommes retrouvés complètement désarmés, nous avons été obligés de connecter ces miliciens sur la présidence de la République pour que leurs préoccupations trouvent des réponses à la source et je pense qu’avant même que le processus de Nairobi soit déclenché, à cette époque la présidence avait énoncé que si ces miliciens acceptaient de nous libérer et elle était prête à envoyer des personnes qui discuteraient avec eux non seulement le codeco qui nous avait pris en otage mais aussi il y a la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), le Zaïre ou les groupes d'Auto défense, il y a aussi le Mai-Mai. Tout était prévu pour que ces gens là soient rencontrés, Dieu merci nous sortons trois, 4 jours après Nairobi est déclenché. Moi, je trouve que c'est l'une des meilleures initiatives pourvu que ça réponde aux attentes de la population et de ces miliciens. J'aurai souhaité que ce processus soit dirigé de manière vraiment responsable et que les petits détails que ces miliciens détiennent, puissent apparaître dans ces discussions et que ça obtiennent des réponses qui puissent nous faire avancer, voilà mon souhait ", a réagi Thomas Lubanga devant la presse vendredi 29 avril dernier.

À la question de savoir quelles sont réellement les revendications notamment le CODECO ? Sans donner plus de détails, Thomas Lubanga a laissé entendre qu'ils ont des revendications farfelues.

" S'agissant des revendications de ceux-là qui nous ont pris en otage, ce sont les revendications par moment vraiment farfelues et c'est entre autres une des raisons qui ont fait que nous puissions partir parce que s'il y avait vraiment des revendications claires auxquelles le gouvernement pouvait répondre et qu’eux-mêmes étaient en position de comprendre les réponses du gouvernement, on aurait pû sortir autrement mais quand nous avons compris que ces revendications qui changeaient au jour le jour ne pourraient pas faire aboutir les négociations, nous sommes partis, je ne vous en livrerais pas les détails ici parce que c'est tellement absurde par moment et ça va nous prendre beaucoup de temps inutilement ", a ajouté Thomas Lubanga.

Les consultations de paix entre les émissaires du président Félix Tshisekedi et les groupes armés  de l'Ituri, Nord et Sud Kivu se sont clôturés mercredi 27 avril après cinq jours d'intenses travaux à Nairobi, capitale du Kenya. D’après les services de la presse présidentielle, ce n’est que la première étape du processus.  

Près de 30 délégués représentants les groupes armés de l'Ituri, Nord et Sud Kivu ont pris part à ces échanges, qui se sont déroulés en présence des observateurs du Rwanda, Ouganda, Burundi, des Nations-Unies, de la CIRGL, des États Unis et de la France. Ceux qui n'ont rallié Nairobi pourraient rejoindre le processus à la prochaine rencontre, précise la Cellule de communication de la présidence de la République.

Clément MUAMBA