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Thomas Lubanga ému après sa libération: « Il n’y avait plus d’issue pour nous eu égard aux enchères organisées autour de nos personnes, ils voulaient utiliser notre captivité pour faire du chantage autant qu’ils voulaient et pendant des mois »
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Thomas Lubanga après sa libération
- Sécurité
- Mardi 12 avril 2022 - 13:13
« Des moments terribles, des moments d’incertitude et parfois de découragement ». Ces mots sont de Thomas Lubanga après sa libération. Lui et ses 7 compagnons étaient retenus depuis le 16 février 2022 par les miliciens de l’Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (URDPC), une faction du mouvement mystico-militaire Coopérative pour le développement du Congo (CODECO).
« Je manque les mots pour remercier et féliciter notre armée. Il n’y avait plus d’issue pour nous eu égard aux enchères organisées autour de nos personnes. Nous constituions pour nos ravisseurs des trophées. Ils pouvaient faire avec des chantages autant qu’ils voulaient et pendant des mois », a dit Thomas Lubanga à son arrivée à Bunia.
Ces ex-otages sont membres de la Task force pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l’Ituri. Ils ont été mandatés par la présidence dans une mission de paix dans la région.
Leurs ravisseurs exigeaient notamment la fin de l’état de siège, la libération des prisonniers et une amnistie. Plusieurs dizaines de détenus assimilés aux combattants de la CODECO avaient été relâchés par les autorités congolaises à Bunia.
Pour obtenir cette libération, plusieurs initiatives étaient menées parallèlement dont la cellule de crise qui avait été installée à Bambu à cet effet. Elle était pilotée par Pitshou Iribi, porte-parole de la Task force.
« Une coordination parfaite de nos forces armées avec les colonels qui étaient avec nous a permis de défaire ce groupe qui ne réfléchit qu’en mal. Nous avons bénéficié des orientations professionnelles de la part du secteur opérationnel, de la Garde républicaine, etc. C’est une libération des guerriers, de bravoure. Nous sommes très touchés par la sympathie de notre population », a ajouté Thomas Lubanga.
