Vincent Karega a échangé mardi à Kinshasa avec Christophe Lutundula. L’ambassadeur rwandais était convoqué par le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères au sujet des accusations des FARDC sur l’appui aux combattants du M23.
« Il y a des suspicions que le Rwanda serait en train d’épauler le M23. Nous avons assuré le vice premier ministre que nous n’avons aucun intérêt à le faire. Par contre, ensemble, en bonne coopération comme pays voisins, nous devons travailler ensemble pour nous rassurer qu’il n’y a pas insécurité dans cette frontière. Par rapport à ces allégations, nous nous sommes convenus que nous pouvons faire une mission conjointe de vérification et de restauration de la confiance et de la coopération », a expliqué l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa.
Kigali propose même de participer à l’audition de ces deux personnes présentées par les FARDC comme faisant partie de l’Armée Rwandaise et qui auraient été arrêté, d’après les autorités militaires congolaises, sur le front.
« Ils n’ont pas été capturés hier. Cela fait un mois qu’ils sont entre les mains des congolais. Ils ont communiqué avec le Rwanda qui est intéressé à travailler avec eux pour les interroger ensemble. Par rapport au numéro matricule donné, nous n’avons pas de telles unités dans notre armée. Nous n’avons aucun plan ou projet à appuyer une cause qu’on ne maitrise pas (…). Nous sommes signataires de tous les accords dont celui d’Addis-Abeba ».
Le diplomate rwandais loue également la qualité de discussion entre les deux parties.
« La réaction est bonne, constructive, comme c’était également le cas avec les présidents Tshisekedi et Kagame en Jordanie. L’essentiel, c’est de travailler ensemble, vérifier toutes les informations qui viennent de terrain, d’assurer ce qui est réel ».