Budget 2022 : le député Ngoyi Kasanji insiste sur la gestion des fonds d'investissement par les provinces pour promouvoir le développement à la base

Ngoyi Kasanji
Ngoyi Kasanji, député national. Ph. Droits tiers.

L'Assemblée nationale a adopté, ce samedi 11 décembre, le projet de loi de finances 2022. Il est revu à la hausse soit 21 950 824 549 689 FC contre 20 730 105 348 688 FC proposé par le Gouvernement de la République. Sur les 368 votants, 367 ont voté oui et 1 seul a voté non. Ce vote est intervenu après le rapport de la commission économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN), qui examinait ce projet.

En réaction à la suite de cette adoption, le député national Alphonse Ngoyi Kasanji a déploré le fait que la commission Ecofin n'a pas assez pris en compte les préoccupations et recommandations des élus nationaux. Pour l'élu de Mbujimayi, les fonds d'investissements doivent être attribués directement aux provinces et entités territoriales décentralisées au lieu de les confier entre les mains des secrétaires généraux.

« Il y a des choses qui frappent aux yeux qui nous inquiètent.  C'est quand je regarde à la page 5 de ce rapport, il n'y a que 1/3 de cette page qui est consacré aux préoccupations exprimées par les élus nationaux alors que si je me rappelle bien 59 élus sont passés devant, ont exprimé leurs préoccupations, les préoccupations de la base, et donc si la commission ne doit retenir que les quelques recommandations ici parmi lesquelles je ne vois pas les miennes donc je crains qu'au niveau des affectations des fonds que mes préoccupations ne soient retenues donc c'est ça que je fais remarquer à la commission. La page 31,32,33,34 ou notre commission constate que le gouvernement central prive les provinces de leurs ressources légales en attribuant aux secrétaires généraux la gestion des fonds d'investissement des provinces alors qu'à la page 32 à la première phase la commission affirme que les Fonds alloués aux provinces, ETD permettent à celles-ci de se développer. Par conséquent, on propose la reconduction. Donc il y a une contradiction entre ce que la commission dit à la page 32,33,34 », a-t-il réagi devant la presse.

Et d'ajouter :

« La commission constate que le fonds alloué aux investissements des provinces est attribué aux secrétaires généraux pour leur gestion alors que ça pouvait être attribué directement aux provinces. c'est leurs ressources provenant de 40% des recettes, je fais remarquer ça, il faut qu'on puisse éclairer parce que notre objectif, nous les élus, nous voulons que le développement se fasse au niveau de la base et il ne faudra pas que les fonds d'investissements soient remis entre les mains des secrétaires généraux pour leur gestion, il faudrait que les fonds reviennent directement aux provinces et aux ETD (Entités territoriales décentralisées) ».

L'ancien gouverneur du Kasaï Oriental a promis de faire le suivi au niveau de la commission paritaire Assemblée nationale et Sénat. Il espère voir plusieurs projets de son fief être réalisés au cours de cet exercice budgétaire.

« Nous allons poursuivre avec la commission au niveau paritaire Assemblée nationale et Sénat, comment est-ce-qu’on a affecté les projets, à chaque rubrique, je veillerai à ce que les fonds d'investissements dans les provinces soient effectifs. Les fonds d'investissements doivent être remis directement aux provinces et aux ETD. Le projet que j'avais fait remarquer ici concernant le transport de l'énergie vers Mbuji-Mayi, la Miba également. Est-ce-que la Miba a reçu les fonds comme la ministre du portefeuille avait amené les fiches à l'ECOFIN ? Je vais suivre ça pour voir combien d'argent la Miba a reçu, nous voudrions que l'année 2022 soit l'année de la relance de la Miba », a-t-il conclu.

Le projet de budget tel qu'adopté à l'Assemblée nationale est en examen en seconde au Sénat. Après l'examen par les deux chambres du parlement, il sera envoyé au Président de la République en vue de promulgation.

Clément Muamba