RDC: des sociétés minières qui se font passer pour des coopératives, mais exploitent de façon industrielle les minerais du Sud-Kivu

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L’Assemblée nationale a convoqué une plénière ce mercredi pour examiner le rapport de la mission effectuée dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu) par les députés du 8 au 14 septembre à la suite des dénonciations concernant l’exploitation illicite des minerais dans cette partie du pays par des tenues par des étrangers. L’affaire a fait grand bruit. Des manifestations ont été organisées par la population locale à ce sujet avant que le parlement décide d’en savoir plus. Des dénonciations qui ont eu écho au Palais du peuple avec la question orale avec débat du député Lutundula Okito Didier, adressée à la Ministre des Mines et la correspondance de son collègue Kibala N’Kolde Jean-Claude au bureau de l’Assemblée nationale. 

Le rapport qui sera présenté à l’Assemblée nationale liste quelques problèmes et proposent des solutions.

1er problème 

Ces sociétés minières, qui exploitent de façon industrielle, se font passer pour des coopératives minières appelées à des activités artisanales et soumises à un autre régime. Elles spolient l’État congolais avec l’aide des services publics appelés cependant à le protéger. Il y a au moins six entreprises qui sont directement citées.

2e problème 

La majorité des sociétés minières qui exploitent, n’ont conclu aucun cahier des charges avec les communautés locales et celles qui l’ont fait, ne l’ont jamais respecté. 

3e problème 

Au cours des activités d’exploitation, les champs et les étangs piscicoles des communautés locales ont été détruits et les pollutions des eaux ont sérieusement compromis les rapports entre les sociétés d’exploitation minières, principalement gérées par des étrangers et les communautés locales.

4e problème

Des manifestations des populations contre ces pratiques ont entrainé des arrestations arbitraires en cascade, des enlèvements de certains membres de la société civile du territoire de MWENGA et des pertes des vies humaines tant du côté des exploitants étrangers que du côté des communautés locales.

Pour le contexte, le 20 août, les autorités provinciales du Sud-Kivu avaient décidé de suspendre les activités d'entreprises chinoises soupçonnées "d'abus" manifestes et "multiples" dans l'exploitation de sites aurifères dans le territoire de Mwenga. Cette décision avait ensuite été contestée par la ministre nationale des Mines.

Les débats à l’Assemblée nationale devraient permettre d’en savoir davantage sur cette affaire et de tirer les conséquences qui s’imposent.