RDC : ce que les Kinois attendent du nouveau bureau de la CENI

Bureau CENI dirigé par Denis Kadima lors de la remise et reprise avec Nangaa
Le nouveau bureau de la CENI dirigé par Denis Kadima lors de la remise et reprise avec l'équipe dirigée par Corneille Nangaa

Après les étapes tour à tour d’entérinement de leurs candidatures à l’Assemblée nationale, leur investiture par ordonnance présidentielle, leur prestation de serment devant la Cour constitutionnelle, les nouveaux membres du bureau et de la plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont officiellement pris leurs fonctions vendredi 29 octobre dernier au cours de la cérémonie de remise et reprise avec le bureau sortant.

Quelles sont les attentes de la population par rapport à ce nouveau bureau dirigé par Denis Kadima Kazadi ? ACTUALITE.CD a posé la question aux habitants de Kinshasa, capitale de la RDC.

«  La population attend du nouveau bureau de la CENI, l’organisation des prochaines élections dans la crédibilité, la transparence et dans les délais prévus par la constitution. Nous ne voulons pas d’un glissement en 2023. Si cela arrivait, nous allons tenir la CENI pour responsable et complice en même temps. Nous voulons qu’il puisse respecter le calendrier électoral. Nous leur donnons au moins une chance de bien travailler », a dit Daniel Engele, étudiant.

Dans le même ordre d’idée, Jean-Baptiste Samwanako, fonctionnaire de l’Etat explique :

«  L'État congolais doit avoir le souci de ce pays car le peuple ne veut la vérité des urnes. Celui qui est passé à la tête de la CENI doit être impartial, ne pas être au service d’un petit groupe au pouvoir. Nous ne voulons plus revenir aux erreurs du passé. Je souhaiterai qu’il travaille dans la sincérité et qu’il soit aussi très prudent ». 

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Les mamans vendeuses des mangues ne sont pas restées indifférentes. Elles ont aussi donné de la voix.

« Le président de la CENI a été choisi par les confessions religieuses. Il doit être quelqu’un d’honnête, il doit craindre Dieu, qu’il ne dévie pas les intentions, qu’il fasse ce qui est en son pouvoir », a dit Agnès Tshika. 

A une autre, qui a requis l’anonymat d’ajouter :

« On a trop souffert dans ce pays, les gens sont morts à cause des élections. Cette fois nous voulons des élections apaisées, entre temps, malgré qu’on a entériné le nouveau bureau de la CENI, la population ne veut toujours pas de son président (Denis Kadima, ndlr). Pourquoi le président de la République ne veut pas nous écouter. Qu’il le mette à la porte parce qu’il n’est pas le choix du peuple. Nous ne voulons pas qu’en 2023 qu’il y ait encore des réclamations ou des irrégularités. Comme il n’a pas encore commencé à travailler, il est grand temps qu’on l’écarte. Nous sommes fatigués de la même histoire des contestations des résultats des votes voilà pourquoi nous voulons une autre personne à la place de Kadima ».

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L’équipe de Kadima remplace l’équipe Nangaa en place depuis 2015 dont le mandat avait pris fin en juin 2019. Denis Kadima a la charge de conduire le pays aux élections en 2023. Ce dernier a rassuré d’y parvenir en associant toutes les parties prenantes.

Darwin Mumete, stagiaire UPN