RDC-CENI : LE CENTRE invite Félix Tshisekedi à tendre la main à ses adversaires pour rassembler la nation autour d'un processus électoral apaisé

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Germain Kambinga/Ph. Droit tiers

Le regroupement politique LE CENTRE exhorte le Président Félix Tshisekedi à tendre la main à tous ses adversaires politiques pour rassembler la nation autour d'un processus électoral apaisé. 

Ce regroupement politique dirigé par Germain Kambinga justifie sa démarche par des tensions qui s'observent dans l'environnement politique à la suite des discordes en rapport avec les réformes électorales notamment le dossier de la commission électorale nationale indépendante.

Pour lui, il est temps de bâtir une démocratie convenable en écartant de l'espace public les formes pathologiques conduisant à des sentiments de sympathie et d'antipathie conduisant à la haine.

"Le Centre, fidèle à son premier appel solennel, réitère l’impératif pour le Président de la République de tendre la main à ses adversaires politiques pour rassembler la nation car l’autre voie serait celle de la division de la nation et de la condamnation de la sérénité dont la RDC aura besoin au sortir du processus électoral de 2023 pour amorcer son décollage économique et social. C’est à cette condition et à cette condition seulement, que nous pouvons envisager un processus électoral transparent et apaisé, vecteur de paix et de stabilité en RDC.Mais bien plus, nous devons nous saisir de cette opportunité pour travailler à bâtir une démocratie convenable en éliminant de l’espace public et de la vie sociale de notre Nation, les formes pathologiques des sentiments de sympathie et d’antipathie qui conduisent à la haine, ferment d’une démocratie nauséeuse. Sans un large consensus, le risque du chaos est inévitable" dit ce regroupement politique dans une déclaration faite ce lundi 25 octobre 2021 à Kinshasa.

Pour le regroupement politique LE CENTRE, il apparaît que l’organisation des élections de 2023 dans le respect des délais constitutionnels s’apparente à la résolution d’une équation à tellement d’inconnues qu’il ne semble pas réaliste de la concevoir avec chaque camps enfermé dans sa tour d’ivoire. 

"En effet, à moins de se résoudre à se lancer dans une nouvelle aventure qui sera sans doute une copie encore plus mauvaise des trois précédents cycles électoraux teintés de soupçons de fraude généralisée, de corruption et d’exclusion, il nous sera difficile, dans ce délai, d’organiser sans un consensus global ,des élections pouvant nous permettre d’asseoir définitivement l’unité et la stabilité de notre pays" souligne le regroupement politique LE CENTRE.

Et de poursuivre :

"Il nous est impossible sans consensus global, dans ces délais, d’organiser un processus électoral crédible, apaisé et inclusif et dont les résultats seraient, pour une fois, acceptés par tous les congolais comme le souhaite l’opinion nationale et internationale ; Il nous est impossible sans un consensus global, en même temps de tenir les délais constitutionnels de décembre 2023 et satisfaire aux préalables importants soulevés par une part importante de la classe politique et que sont, la réforme de la CENI, l’audit de gestion de l’ancien Bureau de la CENI et la désignation consensuelle des nouveaux animateurs; Il nous est impossible de tenir sans un consensus global, les délais constitutionnels de décembre 2023 en tenant compte de l’exigence de réviser le fichier électoral afin d’y intégrer les jeunes majeurs étant donné que cette opération d’une durée minimale de 15 mois n’a à ce jour aucune ressource dédiée ; Il nous est impossible sans un consensus global de tenir les délais constitutionnels de décembre 2023, lorsque certains posent comme préalable le recensement général de la population".

Cet appel intervient au moment où la classe politique congolaise est divisée sur plusieurs sujets en rapport avec les prochaines élections notamment sur la commission électorale nationale indépendante.

Le Président de la République Félix Tshisekedi a investi, vendredi 22 octobre, 12 sur 15 membres désignés pour le nouveau bureau de la commission électorale nationale indépendante. Cette investiture est contestée par Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila qui considèrent irrégulière la procédure ayant conduit à la désignation de ces nouveaux membres. Trois postes réservés à l'opposition sont restés vacants. L'opposition dénonce la manière dont le processus s'est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n'a pas désigné officiellement ses délégués mais un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint.

Clément Muamba