Au cours de la mise au point ce samedi au lendemain de la publication du rapport de la CENCO et de l’ECC sur l’échec du processus de désignation des membres de la CENI, les six confessions religieuses ont déploré l’acte d’enregistrement « illicite » des débats lors des réunions. Les catholiques et les protestants ont affirmé avoir enregistré les discussions afin de détenir les preuves sur les allégations de corruption, des pressions et d’intimidations que certains chefs religieux affirmaient subir pour désigner un candidat à la présidence de la CENI.
Mais pour les six confessions, il s’agit d’un acte illégal et qui ne reflète pas l’éthique tant vantée par la CENCO et l’ECC.
« L'enregistrement des individus à leur insu constitue un délit. Personne ne peut se prévaloir d'avoir enregistré les gens. Malheureusement, ce sont les chefs des confessions du pays et pour atténuer ils disent qu'ils sont même prêts à aller en prison. Moi je vous dis, aller en prison dans ce cas-là n'est pas un choix héroïque, aller en prison est mérité parce que l'enregistrement est illégal et est passible de la peine, y compris celle d'emprisonnement. La question est de savoir quelle leçon de morale de telles personnes peuvent donner aux autres quand on viole délibérément la loi, quand on se livre à des pratiques illicites ? Mais ils sont les premiers à condamner les autres », a dit Idriss Katenga, secrétaire général de la COMICO au nom des six confessions.
Le groupe de six réitère son choix porté sur Déni Kadima et affirme qu’il ne « cédera pas aux caprices des catholiques et des protestants ». « Nous avons désigné six confessions contre deux, ces dernières ont rejeté un principe élémentaire de la démocratie, c'est cela aussi, savoir s'incliner quand on a perdu ».
Jordan MAYENIKINI