RDC-CENI : les chefs des confessions religieuses ont repris les travaux en plénière

Les chefs des confessions religieuses
Quelques chefs des confessions religieuses avant le début de leurs travaux en plénière/Ph. ACTUALITE.CD

Conformément à l'invitation lancée par le président de la plateforme des confessions religieuses, Mgr Marcel Utembi, les responsables des confessions religieuses ont repris, ce samedi 2 octobre, au Centre interdiocésain à Kinshasa, les travaux dans le cadre de la désignation des candidats président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et membre de la plénière.  Cette reprise fait suite au nouveau et dernier délai de 72 heures leur accordé par le président de l'Assemblée nationale.

Toutefois, bien avant la reprise des travaux, il s'est déjà observé des divergences soulevées dans les correspondances des différents camps. Pour le duo ECC-CENCO, la démarche du Président de l'Assemblée nationale s'inscrit dans la logique de l'article 12 alinéa 5 de l'actuelle loi organique portant organisation et fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante.

« En cas de non entérinement de la désignation d'un ou de plusieurs membres de la CENI, le bureau de l'Assemblée Nationale demande à la composante concernée de désigner une autre personne », a rappelé Mgr Utembi dans sa lettre d'invitation citant la lettre de Christophe Mboso et se référant à l’article 12, alinéa 5 de la Loi organique n°21/012 du 03 juillet 2021, portant organisation et fonctionnement de la CENI.

Une manière de voir les choses que le groupe de six ne veut pas endosser. Les six confessions religieuses disent également avoir relevé deux « erreurs » dans l’invitation leur adressée par le président de la plateforme des confessions religieuses notamment lorsqu’il qualifie d’un “échec” les tractations précédentes.

« Nous nous permettons cependant de relever deux graves erreurs d'appréciation contenues dans ladite lettre lorsque vous évoquez l'échec de toutes les tractations menées au sein de la Plateforme des Confessions religieuses pour la désignation de nos deux délégués à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et vous vous référez à l'article 12, alinéa 5 de la loi organique de la CENI qui stipule : en cas de non entérinement de la désignation d'un ou plusieurs membres de la CENI, le bureau de l'Assemblée nationale demande à la composante concernée de désigner une autre personne alors que l'Assemblée nationale n'a pas encore procédé à l'entérinement », font savoir les six chefs de confessions religieuses qui soutiennent la candidature de Denis Kadima.

Pour le G6, considérant que le travail a déjà été fait conformément à l'article 17 de leur charte, il n'est pas approprié de parler d'un quelconque échec dans les tractations précédentes. C’est pourquoi, disent-ils dans leur correspondance, en dépit de sérieuses appréhensions sur le lieu où l'on nous enregistre à notre insu et où certains d'entre nous sont menacés publiquement, nous viendrons à la Plénière pour réaffirmer le travail déjà fait et nous inviter au respect des principes démocratiques, à la bonne foi et à la considération mutuelle pour le bien de notre Plateforme et de la cohésion nationale.

D'après la correspondance de Christophe Mboso, il s'agit d'un dernier ultimatum. Christophe Mboso tient à la mise en place du nouveau bureau de la CENI en ce mois d'octobre.

Clément Muamba