Les questions en rapport avec la gratuité de l’enseignement de base seront au centre d’un dialogue de haut niveau à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. L’information a été donnée à Modeste Bahati Lukwebo, Président du Sénat par le représentant pays de l’UNESCO, Jean Pierre ILBOUDO, ce mardi 28 septembre 2021.
Ces assises qui se tiendront entre fin octobre et début novembre prochain, seront une occasion pour l’UNESCO de sensibiliser les députés et sénateurs, autorités budgétaires à voter un budget conséquent en faveur de l’éducation nationale en vue d’une bonne mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base qui nécessite plus de moyens pour un enseignement de qualité.
"Nous sommes venus rappeler au Président du sénat les engagements de Madame la Directrice Générale de l'UNESCO engagement qu'elle a eu à prendre le 15 octobre 2020 lorsqu'elle était en visite officielle en République Démocratique du Congo, elle a eu une audience avec le Président de la République et elle s'est engagée pour appuie à la gratuité de l'enseignement donc l'éducation de base en faite, ses engagements portent sur la planification de la gratuité sur 5 ans, qu'il faut renouveler chaque fois pour être sûre qu'on a des balises pour piloter cette gratuité avec des données macroéconomiques d'une part mais surtout avec des statistiques scolaires parce que nous produisons nous UNESCO chaque année l'écart scolaire et des statistiques qui peuvent nous permettre de savoir quels sont les problèmes que l'enseignement rencontre ?que ça soit au niveau du primaire, au niveau de l'enseignement supérieur et universitaire, au niveau également de l'enseignement professionnel et des métiers mais aussi au niveau de l'alphabétisation qui est gérée par le ministère des Affaires Sociales. Ses engagements doivent faire l'objet d'un dialogue de haut niveau que nous souhaiterions organiser avec tous les sénateurs et les députés nationaux pour que nous puissions vraiment discuter des questions liées à cette gratuité" a déclaré devant la presse le représentant de l’UNESCO en RDC, Jean Pierre Ilboudo.
Et de poursuivre :
"Vous savez qu'il y a des réticences au niveau donc même de certaines écoles conventionnées, nous cherchons surtout à faire en sorte que les sénateurs et les députés soient sensibilisés sur les moyens qu'il faut pour cette gratuité parce que ça demande beaucoup des moyens, nous avons le problème d'accès nous avons des classes qui sont jusqu'à 100 élèves, il faudrait peut-être construire plus de classes, la question de la qualité et là c'est le deuxième engagement de la Directrice Générale de l'UNESCO la formation des enseignants, formation initiale des nouvelles unités mais également la formation continue de ceux qui sont déjà dans le système en utilisant aussi les potentialités qu'offrent les nouvelles technologies de l'information et de la communication donc voilà ce que nous sommes venus dire donc au Président du Sénat. Lui dire également que sur la question de réticence, nous sommes en train de développer une stratégie de communication qui permettra donc aux familles de comprendre c'est que ce, la gratuité n'est pas seulement la gratuité mais il y a des enjeux, des défis qu'il faudrait donc discuter. Cet atelier de dialogue de haut niveau, que nous voulons organiser sûrement fin octobre, début novembre, avec les parlementaires ( députés nationaux et sénateurs) sur la gratuité et les amener à les sensibiliser sur le vote du Budget pour qu'on mette plus des moyens pour la gratuité".
Dans le même registre, l'UNESCO envisage la levée des fonds avec des champions économiques du secteur privé en vue d'appuyer également la gratuité de l'enseignement en République démocratique du Congo.
"Nous pensons qu'il faudrait aussi organiser une sorte de levée des fonds avec des champions économiques du secteur privé qui voudraient donc contribuer à ce qu'on aie plus de moyens pour que la gratuité puisse aboutir", a ajouté le numéro Un de l'UNESCO en RDC.
Le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo a encouragé l’initiative avant d’exprimer le soutien de son institution à cette démarche qui va dans le sens de la vision du Chef de l’Etat qui veut que chaque enfant congolais ait accès à un enseignement de qualité.
La session parlementaire de septembre dans les deux chambres est essentiellement budgétaire. Pour ce faire, le Premier ministre Sama Lukonde a déjà déposé le projet de loi de finances pour l’exercice 2022. Ce projet est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 20.682,6 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 41,5% par rapport au Budget de l’exercice 2021 chiffré à 14.620,5 milliards de FC.
Clément MUAMBA