Investi le 26 avril dernier par l'assemblée nationale, le gouvernement du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge totalisera ses 100 premiers jours aux affaires au début du mois d'août, le député national Steve Mbikayi les invite à plus d'efficacité afin de poser les jalons du deuxième mandat du Chef de l'État Félix Tshisekedi.
Pour le Président du parti Travailliste, ce qui est de positif jusque-là c'est à mettre dans l'actif du Président de la République mais en ce qui concerne les résultats du gouvernement le peuple s'impatiente encore et attend des solutions de la part du gouvernement.
"Nous voulons que l'efficacité puisse suivre, nous qui sommes en contact avec le peuple à travers toutes les provinces, nous recevons des doléances, nous estimons qu'il faudrait jetter les jalons du deuxième mandat du Chef de l'État en poursuivant avec la gratuité de l'enseignement primaire et secondaire, améliorer la qualité de cet enseignement, il faut améliorer la voirie donc les routes, il faut l'eau et l'électricité pour la population et voir la santé aussi. Nous voudrions voir des résultats dans ces domaines pour qu'on aie un discours mais je me pose la question et je me dis aussi qu'en observant le gouvernement, j'ose croire que chaque ministre connait ce qu'il va faire" a dit à ACTUALITE.CD dimanche 25 juillet 2021 Steve Mbikayi.
Et d'ajouter :
"Ce qui a été fait de positif c'est cette démarche de bloquer les détournements, combattre la corruption, ce qu'il y a fait que l'argent soit dans les caisses de l'État ce qui pourra permettre de résoudre les problèmes de la population mais du côté social le peuple s'impatiente. Sur le plan sécuritaire, je peux dire que ça c'est le bilan du Chef de l'État donc l'état de siège, la lutte contre la corruption et les détournements à partir de la Présidence mais en ce qui concerne le gouvernement, je pense qu'on attend encore de voir".
Réagissant à la question de savoir pourquoi est-il trop critique envers le camp de Moïse Katumbi Chapwe, le Président national du Parti Travailliste déplore le double jeu des lieutenants de Moïse Katumbi. Il estime qu'on ne peut pas être au pouvoir et en même temps envisager ravir le fauteuil à Félix Tshisekedi. Il s'est dit favorable à la création d'une coalition 100% Tshisekedi qui assumera le bilan en 2023.
"Dans le cadre du Front Patriotique 2023, on n'est pas contre un quelconque camp tout simplement on dit qu'on doit être conséquent on se rend compte qu'au sein du gouvernement il y a une opposition et cette opposition est n'est ce pas dirigée par Ensemble pour la République, on est au gouvernement mais on combat le régime. Nous sommes du régime, nous pensons que nous devons consolider le régime pour bien gérer le pouvoir par contre les autres sont au pouvoir mais ils veulent bien renverser le régime pour placer leur président, c'est comme ça que nous pensons qu'il faudrait dès à présent donc séparer le bleu de l'ivraie c'est-à-dire en principe ceux qui ont leur candidat qui va affronter le notre qui est le Président Félix Tshisekedi en 2023, il serait mieux qu'il soit en face de nous plutôt qu'être au sein de nous. Nous plaidons nous pour une nouvelle coalition gouvernementale qui sera 100% pro FATSHI pour assumer le bilan en 2023 et que ceux qui seront nos concurrents puissent se préparer pour qu'on joue de façon régulière plutôt que de tricher en étant ensemble et puis se combattre. Là, nous vivons un peu FCC-CACH bis"s'est-il justifié.
D'après lui, le départ de Moïse Katumbi dans l'Union sacrée de la nation ne privera pas le Président Félix Tshisekedi de la majorité parlementaire.
"Quand on travaille pour un autre maître alors qu'on est dirigé par un autre maître qui est le chef de l'exécutif c'est très difficile, ce n'est pas qu'on est contre un quelconque camp mais tout simplement la logique voudrait que ceux qui seront nos adversaires en 2023 que nous soyons pas ensemble, nous pensons que nous pourrons garder la majorité à l'assemblée nationale si par exemple aujourd'hui Ensemble arrivait à pouvoir s'assumer pour partir, nous ne manquerons pas environs 300 députés nationaux pour avoir la majorité parlementaire"a-t-il conclu.
Clément MUAMBA