Dossier 500 jeeps : les députés de l'ECIDE ne sont pas preneurs et appellent le PG près la Cour de cassation à ouvrir une enquête pour « infraction de corruption »

sur la photo, le SG Devos Kitoko entourés des députés Charlotte Massiala, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa et Ados Ndombasi/Ph ACTUALITE.CD

Les députés (4) membres du parti Engagement pour la citoyenneté et le Développement (ECIDE) de Martin Fayulu ont rejeté le cadeau des jeeps offert par le président de la République aux 500 élus nationaux. Dans une déclaration  ce vendredi 25 juin à Kinshasa, Jean Bosco Mambo, Charlotte Massiala, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa et Ados Ndombasi déclarent qu'ils ont, depuis décembre 2020, refusé  cette offre des véhicules qui s’apparente à un acte de corruption.

« Il nous revient d'informer l'opinion publique nationale et internationale que des formulaires pour l'obtention de ces jeeps avaient déjà été proposés à certains députés contactés individuellement en contrepartie de leur adhésion à l'Union sacrée de la nation en décembre 2020. Nous, élus nationaux de l'ECIDé, avions farouchement rejeté ces formulaires de jeeps de corruption », disent les députés de l’ECIDé dans une déclaration.

Ils invitent « formellement le Procureur près la Cour de Cassation à initier rapidement une enquête sur les possibles infractions de corruption, d'enrichissement sans cause et de détournement des deniers publics ».

La même invitation est lancée au Directeur de la BCC pour « expliquer à l'opinion nationale, sous quelle ligne budgétaire les sommes destinées à l'achat de ces 500 jeeps auraient été retirées du Trésor public».

Le président de l’Assemblée national Christophe Mboso affirmait, au cours d’une réunion  avec les députés nationaux de l’Union sacrée de la nation tenue le 18 juin,  qu'il s'agit d'un cadeau aux députés pour avoir mis en exécution l'appel du chef de l'état avec notamment la requalification de la majorité parlementaire pour la mise en place de l'Union sacrée de la nation mettant fin à l’alliance FCC-CACH. Face aux propos qu’ils qualifient des « graves et vexatoires », ces élus affirment que le Président de l'Assemblée nationale a manifestement violé l'articl 121 alinéa 2 du Règlement d'ordre intérieur de l'Assemblée nationale qui dispose: « Le Député national a l'obligation de sauvegarder, à tout moment, l'honneur et la dignité de ses fonction ainsi que l'image de marque de l'Assemblée nationale ». Ils vont jusqu’à appeler Christophe Mboso à démissionner. 

Ivan Kasongo