Près d’un mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le ministre de la défense reconnaît implicitement qu’il n’y a pas eu de changement palpable sur le terrain. Mardi, Gilbert Kabanda a affirmé avoir reçu des moyens du gouvernement en vue d'accélérer les opérations.
« Comme tout processus, il y a le démarrage, il y a l'accélération et puis il y a le point où on arrive à l'objectif final. Pour le moment, l'état de siège, nous sommes en phase de l'accélération parce que la phase accélération exige tous les dispositifs, maintenant les ressources sont là, avec les ressources que les ministres du budget et des Finances viennent de mettre à la disposition du ministère de la défense nationale, nous allons connaître une accélération des activités de l'état de siège. Les opérations sur terrain vont démarrer avec la logistique, avec toutes les capacités financières », a dit le ministre de la défense nationale après une réunion à la Primature.
Il a promis de l’arrivée de nouvelles troupes dans les provinces sous régime d’état de siège.
« Il y a des hommes que nous allons devoir bouger pour aller dans les zones de l'état de siège et d'ici deux semaines, je peux vous rassurer que la situation ne sera plus la même », a dit Gilbert Kabanda.
Pendant ce temps, en Ituri plus de 57 personnes ont été tuées dimanche au cours d’une attaque des combattants ADF dans les villages de Boga et Tchabi, dans le territoire d’Irumu. Les autorités sont toujours muettes 48 heures après sur ce carnage.
A Beni, le nouveau commandant des opérations Sokola 1, le général Bertin Bertin Mputela a pris ses fonctions pour poursuivre la traque des combattants ADF.
L’état de siège est entré en vigueur le 6 mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Il est d’une durée d’un mois renouvelable. Il s’agit d’une mesure prise par le Chef de l’Etat en vue de faire face aux violences armées persistantes dans les deux entités.
Clément Muamba