Les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), une fois désignés, ne peuvent plus recevoir des injonctions des composantes qui les avaient désignés ni subir des pressions moins encore être changés. C'est l'une des propositions contenues dans le rapport de la commission PAJ de l'Assemblée nationale en rapport avec la réforme de la CENI initiée par Christophe Lutundula.
D'après la commission PAJ, cette disposition permettra de renforcer l'indépendance des membres de la CENI.
« Votre commission a tenu également à innover et à répondre aux attentes en renforçant l'indépendance des membres de la CENI en les protégeant contre les pressions de ceux qui les ont désignés et surtout celle des autorités morales. Aussi, une fois désignés et entrés en fonction, les membres de la CENI ne peuvent participer à aucune activité des partis politiques comme c'était le cas dans le passé ou certains membres de la CENI restaient membre des partis politiques dont ils recevaient également les instructions et utiliser même les ressources de la CENI pour financer les activités des partis qui les avaient désignés. Les membres de la CENI issus de la société civile ne peuvent pas non plus continuer à assumer des fonctions de direction au sein de celle-ci. Votre commission propose que les membres de la CENI ne peuvent subir aucune pression, ils ne peuvent donc pas être changés ou contraints à démissionner par les composantes qui les avaient désignés », a dit André Mbata, Président de la commission PAJ lors de la présentation du rapport à la plénière de ce vendredi 28 mai.
Dans l'ancienne loi, chaque composante pouvait changer quand il voulait son délégué au sein de la CENI. L'on se souviendra du cas de André Pungwe Songo, qui avait démissionné suite à la pression de sa famille politique afin de le remplacer par Norbert Basengezi Kantitima au poste de premier vice-président de la CENI. Dans le même registre, l'UDPS avait exigé la démission de Jean-Pierre Kalamba au poste de rapporteur, malheureusement, elle n'avait eu gain de cause car Jean-Pierre Kalamba avait bénéficié du soutien de la majorité parlementaire de l'époque.
Clément MUAMBA