Insécurité à Kananga : les forces vives s'adressent à Tshisekedi

Ph/actualite.cd

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 24 mars à Kananga, les représentants de plusieurs organisations de la société civile se sont directement adressés au président de la république Félix Tshisekedi de qui ils disent attendre une implication en vue d'éradiquer l'insécurité qui sévit au chef-lieu du Kasaï Central.

"Demandons au Chef de l'État son implication personnelle afin de doter les services de sécurité des moyens logistiques adéquats ", lit-on dans cette déclaration.

Les forces vives du Kasaï Central exigent en outre la permutation mieux le changement de tous les membres du comité provincial de sécurité.

Quant à la gestion de la province, les forces vives déclarent : "nous demandons l'organisation urgente de l'élection du gouverneur et de son adjoint ". 

Enfin, les forces vives qui désapprouvent les propos tenus dans les médias par le porte-parole du gouvernement provincial qui a parlé des cas isolés de banditisme,lancent un appel aux auteurs des actes d'insécurité enregistrés dans la ville. 

"A vous nos frères et soeurs égarés de prendre conscience et d'abandonner ces pratiques honteuses". 

La situation sécuritaire s'est gravement détériorée dans la ville de Kananga où des bandits armés font irruption dans des maisons des particuliers, pillent, blessent et violent femmes et filles.

La police qui n'a qu'un véhicule et deux motos dit manquer des moyens pour couvrir toute la ville. Pourtant,  une source à la Monusco/Kananga a révélé aux forces vives de la société civile que son organisation met à la disposition du gouvernement provincial chaque semaine 250 litres de carburant, 20 litres pour les deux motos de la police en plus de la nourriture et des primes spéciales aux policiers en patrouilles.

Sosthène Kambidi