RDC : les réformes électorales n'engagent pas seulement le Premier ministre, il faut « une large concertation » (Georges Kapiamba)

Georges Kapiamba, président de l'ACAJ/Ph ACTUALITE.CD

Le Président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) Georges Kapiamba soutient l’idée d’une « large concertation » autour des réformes des matières électorales entre les toutes les forces vives de la nation après la mise en place du prochain gouvernement.  

Il l’a dit à ACTUALITE.CD au lendemain de la nomination du Premier ministre Sama Lukonde. 

« En ce qui concerne les réformes électorales, ça ne dépend pas de lui, c’est un consensus qui doit se dégager des discussions entre toutes les forces. En tant que gouvernement, il doit faire en sorte qu’il ait une large concertation, prendre en compte les points de vue déjà estimés par d’autres forces notamment la société civile », a déclaré Georges Kapiamba. 

Lundi 15 février, à l’issue de son tout premier entretien avec le Chef de l’Etat juste après sa nomination, le nouveau Premier ministre avait donné le ton en ce qui concerne les réformes à mener.

« Comme vous pouvez aussi l'imaginer, nous avons parlé des réformes parce que le pays en a besoin dans plusieurs secteurs. Ces réformes, nous allons les mener que ça soit dans le secteur fiscal que ça soit au niveau de la loi électorale parce qu'il faut penser aussi à cela, que ça soit au niveau de la digitalisation du pays, tous ces grands défis et grandes réformes qui doivent venir, nous espérons les faire sous le contrôle du parlement », a dit Sama Lukonde Kyenge devant la presse.

Au sein des forces politiques et sociales, les voix se sont élevées pour demander la réforme de la loi électorale qui a connu l’introduction entre autres du seuil électoral lors des dernières législatives. Certaines parties prenantes aux élections souhaitent le retour de la présidentielle à deux tours et des élections législatives au mode du plus fort reste, du vote au scrutin direct des sénateurs et gouverneurs car l’ancien mode favoriserait la corruption des élus provinciaux.

Fonseca MANSIANGA