Leila Zerrougui loue le travail de la justice militaire dans les zones de conflit : « une chaîne pénale mobile, fonctionnelle qui peut se déplacer »

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Lors de sa dernière conférence de presse mercredi 20 janvier en tant que cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui a félicité le travail fait par la justice militaire dans les zones de conflit.

« Mais quand on pense au travail qui est fait aujourd’hui par la justice militaire, c’est un travail qui est vraiment très important comparé à ce qui se passe dans d’autres pays en conflit. Parce que nous avons construit un outil. Nous avons aidé la justice militaire à avoir une chaîne pénale mobile, fonctionnelle qui peut se déplacer, où il peut y avoir des audiences foraines, qu’on peut montrer aux victimes. Il y a des milliers de cas qui ont été jugés, condamnés et qui servent leurs pairs. Il y a encore des fragilités bien évidemment ; il y a encore des prisons qui s’ouvrent et les gens sortent du jour au lendemain. C’est ce qui s’est passé à Beni et dans d’autres endroits », a-t-elle déclaré.

Cependant, il y a encore des efforts à faire afin de combler les lacunes.

« Il faut encore combler les lacunes qui existent, pour s’assurer que ce genre de choses ne se passent plus et bien évidemment que ceux qui sont en prison ne restent pas des années avant d’être jugés ou bien meurent parce qu’ils ne mangent pas à leur faim ou parce qu’ils ne sont pas soignés. C’est un travail pour améliorer justement les conditions de la réponse régalienne de l’Etat pour maintenir l’ordre », a-t-elle ajouté.

Plusieurs membres des groupes armés ont été jugés et condamnés pour faits divers dont le viol dans les zones de conflit notamment au Sud-Kivu. Avec l’appui de la Monusco ainsi que des ONG de défense des droits de l’homme, plusieurs chambres foraines ont été organisées par les tribunaux militaires pour juger les auteurs des atrocités. 

Thérèse Ntumba