Le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) a repris depuis le 10 novembre dernier l’opération de rapatriement des réfugiés centrafricains vers leur pays. Ces réfugiés quittent le camp de Mole, dans le territoire de Libenge (Sud-Ubangi). Il s’agit de la première opération depuis que la pandémie de Covid-19 avait forcé des pays à la fermeture de leurs frontières.
Les affrontements armés entre miliciens d’une part, et armée contre miliciens d’autre part avaient contraint des milliers de centrafricains à quitter leur pays. La première vague a concerné 474 réfugiés partis de Mole dans deux convois de 20 véhicules. Ils ont poursuivi leur voyage en bateau avec une traversée de 20 minutes sur le fleuve Ubangi jusqu’à Bangui, la capitale de la République centrafricaine.
« La pandémie de coronavirus a mis fin aux rêves des réfugiés de rentrer chez eux, comme à beaucoup d’autres aspirations humaines. Cette reprise des retours de réfugiés marque un nouveau chapitre dans la vie de nombreux réfugiés. Ils peuvent rentrer chez eux, retrouver leur pays - laissant derrière eux leur vie d'exil », a déclaré le représentant adjoint du HCR en RDC, Pierre Atchom, dans un communiqué publié ce lundi.
Le HCR note que l’opération est volontaire. L’agence souligne aussi l’amélioration de l’environnement sécuritaire dans les quartiers de Bangui ainsi que dans les régions de Lobaye et d’Ombella M’poko en République centrafricaine. Selon le HCR, 15 000 réfugiés se trouvant dans les provinces du Nord- et du Sud-Ubangui ont accepté le rapatriement. Le HCR prévoit de rapatrier 4000 personnes d’ici la fin 2020, ce qui portera le total à 7000 depuis juillet 2019.