Affaire 100 millions de MUMI: Marcelin Bilomba a-t-il menti? 

PH. ACTUALITE.CD

Marcelin Bilomba, conseiller principal du président Félix Tshisekedi, s’est intéressé à la question des 100 millions de dollars que la société minière Mutanda Mining avait payé anticipativement comme IBP (Impôt sur les bénéfices et profits).

Dans l’émission Le Grand Débat sur la radio Top Congo, le Conseiller Marcelin Bilomba a affirmé qu’en sa connaissance «les 100 millions n’ont jamais été nivelés dans les comptes de la DGI » Dieudonné Lokadi était, à l’époque Directeur Général de la Direction général des Impôts. Les faits se sont déroulés en 2015. Les 100 millions de dollars US pour lesquels on cherche mordicus à entendre le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo et l’ancien ministre des Finances ont été versés au compte du Trésor Public en deux tranches, comme nous l’avons expliqué dans nos précédentes publications. Les documents qui attestent du versement de cet argent existent et ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux. 

Mais alors, comment le Conseiller du Chef de l’état pouvait affirmer, lors d’une émission radio, que la compagnie “Mutanda Mining n’a jamais obtenu de quittance comme quoi il a payé 100 millions de dollars?” Pourtant, “les quittances et autres bordereaux de versement existent”. 

Etait-il dans ses intentions de désinformé l’opinion congolaise en donnant soit des informations erronées ou partielles? Ou bien l’intention était de préparer l’opinion à un ballet judiciaire en insinuant que l’argent de l’IBP de Mutanda Mining aurait été détourné par le ministre des Finances de l’époque, l’ancien Directeur général de la DGI ainsi que le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo? 
Interpellé le 03 août dernier, Dieudonné Lokadi, ancien DG de la Direction générale des Impôts, s’expliqué sur la question avant d’être remis en liberté le 05 août. Relâché après cette interpellation, cela pousse à croire qu’il n’y avait rien à retenir contre l’ancien DG de la DGI. A sa suite, envoyer des convocations au Gouverneur de la Banque Centrale et au ministre honoraire des Finances alors qu’il aurait suffit d’un simple réquisitoire pour entrer en possession des différentes informations relatives à ce dossier. Il y a risque de croire qu’il s’agit si pas d’un acharnement, d’un règlement de compte qui ne dit pas son nom.

Alimasi Kambale