Un rapport de l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP) publié ce mercredi 10 juin appelle le Chef de l’Etat à dissoudre le Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA) qu’il juge non seulement de « budgétivore » mais l’accuse également de « gabegie » financière.
Alors que les organes du CNSA ne fonctionnent pas depuis un an et l’institution étant amputée de plusieurs de ses membres (il en reste seulement 9 sur les 28), elle continue de recevoir de l’Etat 1,797 millions USD chaque année. L’ODEP accuse le Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre d’une malversation de plus de 3 millions USD.
« A ces jours, seul un effectif de 9 membres est rémunéré chaque mois, soit un crédit de 43.137 USD est utilisé sur une enveloppe mensuelle d’environ 146.058 USD, soit 32,14%. L’écart entre le montant payé et celui décaissé par le trésor public par mois est de 102.921 USD, soit 3.087.630 USD en trente mois, pour lequel la destination doit être prouvée et justifiée. », dit le rapport.
L’ODEP souligne « qu’au regard d’une gestion calamiteuse du conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral, nous estimons qu’il faut une remise en question de l’Institution. Elle est aujourd’hui une institution budgétivore, dont l’Etat rémunère des gens, qui ne travaillent pas. »
Cette demande de dissolution intervient au lendemain du projet d’une loi organique au bureau de l’Assemblée nationale par le député Delly Sessanga visant la dissolution du CNSA. Le député a expliqué que son initiative s’inscrit dans le cadre de la réduction du train de vie de l’Etat et de la rationalisation du fonctionnement de l’Etat.