Trump, Tshisekedi et Kagame
Le Président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, affirme croire en la volonté de ses homologues Félix Tshisekedi, de la République Démocratique du Congo, et Paul Kagame, du Rwanda, de tout mettre en œuvre pour honorer les engagements contenus dans les accords de Washington. Donald Trump l’a fait savoir jeudi 4 décembre, à l’occasion de l'entérinement de ce document déjà signé au niveau ministériel à Kinshasa et à Kigali.
"J’ai beaucoup confiance dans les deux dirigeants. Ils respecteront leurs engagements, je le sais, et mettront en œuvre l’accord pour créer un avenir bien meilleur pour leurs peuples. Et ils sont des héros dans leur pays grâce à aujourd’hui. C’est une grande nouvelle. Et tout le monde en parle. Tous les journaux télévisés en font leur titre. Et ce sont des héros.Et nous voulons que cela reste ainsi", a déclaré le président américain Donald Trump
Pour Donald Trump, ce document marque l'engagement de son pays à mettre fin à un long cycle de violence dans l'Est de la RDC.
"Nous sommes venus à l’U.S. Institute of Peace pour signer un accord historique qui mettra fin à l’un des conflits les plus anciens au monde, avec bien plus de 10 millions de morts. Aujourd’hui, nous nous engageons à mettre un terme à des décennies de violence et de bain de sang, et à ouvrir une nouvelle ère d’harmonie et de coopération entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Je veux remercier les deux dirigeants courageux. Ce sont des dirigeants courageux.Ce sont vraiment des dirigeants courageux, des hommes remarquables", a indiqué Donald Trump, président des États-Unis d'Amérique.
Et de poursuivre :
"Le président Tshisekedi, de la République démocratique du Congo, et le président Kagame, du Rwanda, Ils sont extraordinaires, Ils m’ont raconté des histoires absolument incroyables. Vraiment fascinantes à bien des égards. Tristes et belles. À la fois tristes et belles. Et aujourd’hui les rend belles. Je viens d’avoir d’excellentes réunions avec eux deux, ainsi qu’avec des représentants d’autres pays, au cours desquelles nous avons discuté de l’importance de respecter ce nouvel accord.Un accord très détaillé et puissant".
Dans le même registre, les États-Unis d'Amérique ont signé avec les deux pays des accords bilatéraux offrant au pays de Donald Trump l'accès aux minerais critiques
"Aujourd’hui, les États-Unis signent également leurs propres accords bilatéraux avec le Congo et le Rwanda, qui ouvriront de nouvelles opportunités pour les États-Unis afin d’accéder aux minerais critiques et de fournir des avantages économiques à tout le monde. Et nous allons envoyer certaines de nos plus grandes entreprises dans les deux pays. Et nous allons extraire certaines des terres rares, extraire certaines de ces ressources, et payer.Tout le monde va gagner beaucoup d’argent.Ce ne sont que deux des nombreux nouveaux accords liés aux chaînes d’approvisionnement en minerais que mon administration a conclus cette année, notamment avec l’Australie, le Japon, le Kazakhstan, la Malaisie, la Corée du Sud et beaucoup d’autres pays.Avec tous ces accords, nous forgeons de nouveaux partenariats de sécurité économique qui protègent les intérêts de l’Amérique et de nos amis", a souligné Donald Trump, président des États-Unis d'Amérique.
Le président Donald J. Trump a présidé la signature des Accords de Washington pour la paix et la prospérité entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda. Cet instrument selon le département d'État américain, "historique" réaffirme les engagements pris pour mettre fin à des décennies de conflit, favoriser la coopération économique et jeter les bases d’une paix durable. Les Accords de Washington réaffirment l’engagement des deux parties à mettre en œuvre l’Accord de paix entre la RDC et le Rwanda, conclu à Washington, D.C., le 27 juin 2025, ainsi qu’à concrétiser la vision du Cadre d’intégration économique régionale (CIER), afin de créer une feuille de route ambitieuse pour la paix, la sécurité et une croissance économique sans précédent.
La RDC et le Rwanda ont également signé le Cadre régional d’intégration économique (REIF), une initiative bilatérale novatrice destinée à libérer le vaste potentiel économique de la région des Grands Lacs et à créer de nouvelles opportunités pour le secteur privé américain. Le président Félix Tshisekedi a signé au nom du gouvernement de la RDC, tandis que le président Paul Kagame a signé au nom du gouvernement du Rwanda. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du président togolais et président du Conseil des ministres Faure Gnassingbé, du président angolais João Lourenço, du président burundais Évariste Ndayishimiye, du président kenyan William Ruto, du président de l’Union africaine Mahmoud Ali Youssouf, de la vice-présidente ougandaise Jessica Alupo, du ministre d’État qatari Mohammed Al Khulaifi et du ministre d’État émirati Cheikh Shakhboot bin Nahyan Al Nahyan.
La médiation qatarie constitue un autre volet essentiel du dispositif diplomatique. Un accord-cadre a été signé entre Kinshasa et l'AFC/M23, mais son contenu reste largement à négocier. Sur le terrain, rien n’a véritablement évolué : les positions demeurent figées, les lignes de front restent actives et aucune mesure de confiance n’a été mise en place. La juxtaposition des deux processus Washington et Doha illustre la complexité du dossier : d’un côté, une médiation interétatique ; de l’autre, une négociation politico-militaire directe avec la rébellion.
Clément MUAMBA
