Industrialisation : la tournée marathon du Ministre Kalumba redonne espoir aux ZES et au développement économique

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Le Ministre de l’Entrepreneuriat et de l’Industrie par intérim, Justin Kalumba Mwana-Ngongo, a dès 5 heures du matin, conduit une tournée intensive dans les Zones Économiques Spéciales (ZES) de Kin-Malébo et Maluku, afin d’évaluer les avancées industrielles et les obstacles persistants à leur développement.

La visite a débuté à Kin-Malébo, une zone logistique et industrielle en plein essor, développée par Arise AIP et Sidique. Sur 530 hectares, 180 sont déjà en cours d’aménagement, avec des infrastructures clés comme un port de 20 hectares et un quai de 200 mètres. L’objectif est de générer 8 000 emplois et d’accueillir un premier opérateur industriel d’ici mi-2026. L’AZES s’est engagée à accélérer les travaux d’électrification, de port et de guichet unique.

À Maluku, le ministre a visité plusieurs entreprises phares telles que Pepsi, Refriango, Sapphire Ceramics, HEMA Beverages, EBEN EZER et SANITEX. Ces sociétés misent sur la production locale pour réduire les importations. Refriango prévoit un investissement de 70 millions USD et la création de 800 emplois. SANITEX, spécialisée dans les produits d’hygiène, vise 700 emplois directs. EBEN EZER ambitionne de produire du papier localement, tandis que HEMA Beverages renforce sa chaîne de distribution.

"Je salue la vision du Chef de l’État visant à industrialiser et diversifier notre économie. Cette ambition, que certains pouvaient considérer comme théorique, prend aujourd’hui forme à travers la politique des zones économiques spéciales. Au cours de la visite, nous avons constaté l’avancement concret des projets. Sur 16 entreprises prévues, 8 sont déjà opérationnelles. Les investissements observés sont impressionnants. Ici même, l’entreprise angolaise Refriango produira au Congo dès l’année prochaine. Cette politique montre toute sa pertinence pour réduire notre dépendance aux importations, qui représentent encore près de 80 % des biens consommés une situation insoutenable pour un pays", a fait savoir le Ministre Justin Kalumba Mwana-Ngongo. 

Et de poursuivre :

"Un autre défi reste toutefois à relever. C'est l’électrification et la maîtrise de l’occupation anarchique de ces zones. Les procédures d’expropriation doivent être menées à terme, et surtout, sur le plan fiscal, il est essentiel de respecter les engagements initiaux. On ne peut introduire de nouvelles taxes après l’installation des entreprises. Nous devons encourager ces sociétés à être pleinement opérationnelles, tant sur le plan des équipements que de la main-d’œuvre qualifiée."

Cependant, malgré ces progrès, les entreprises font face à des défis majeurs : insuffisance énergétique (besoin de 50 à 80 MW à Kin-Malébo), taxes imprévues, dumping de produits importés, coûts logistiques élevés, et occupations illégales de terrains. Le ministre a visité un poste électrique de la SNEL, financé par l’AZES à hauteur de 2 millions USD, mais jugé insuffisant pour répondre à la demande.

Le Directeur Général de l'AZES a sa satisfaction, soulignant que l'établissement d'industries comme Pepsi est une réalisation significative pour créer des emplois et des bénéfices locaux. 

"Ce qui me réjouit, c’est de constater que le ministre est satisfait, et que nous le sommes également. Il a d’ailleurs souligné un point très pertinent : un ancien bâtiment a été transformé en entreprises de production en seulement quelques années. Lorsque la vision de mettre en marche les ZES a été lancée, beaucoup n’y croyaient pas et nous disaient que nous étions en train d’imaginer des choses irréalisables. Aujourd’hui, dix ans plus tard, nous commençons à voir que les choses sérieuses prennent forme. L’adoption du PDI par le gouvernement en 2021, sous l’impulsion du Président de la République, a réellement marqué le début d’une nouvelle dynamique. Ici à Maluku, les premiers carreaux viennent d’être produits ; on voit également l’installation de Pepsi, une entreprise de production de jus, pour le plus grand bonheur de nos enfants et de nos familles" a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : 

"Vous constaterez aussi qu’il y a une réduction du phénomène des « kulunas », car des emplois sont créés directement au profit des jeunes Congolais."

Le patron de l’Industrie en RDC a salué les efforts des investisseurs tout en appelant à des réformes urgentes: sécurisation foncière, allègement fiscal, amélioration des infrastructures et soutien à l’emploi local. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire des ZES des moteurs de l’industrialisation et de l’emploi en RDC.