RDC : des journées mondiales et internationales du domaine environnemental étouffées pour cause de Covid-19

Ph/actualite.cd

Selon des experts en questions climatiques, la pandémie due au nouveau Coronavirus est une des conséquences des changements climatiques qui ont également contribué largement aux mutations des gènes des pathogènes. Ils estiment que les nouveaux virus et autres bactéries ne pourront apparaitre que dans des forêts et autres écosystèmes où on trouve des réservoirs ayant des vecteurs qui portent les virus.

Et pour la toute première fois au cours de ce dernier siècle, une pandémie frappe toute l’humanité à cause des déséquilibres liés aux variations du climat (provoqués par l’homme dans la recherche de la prospérité). La République démocratique du Congo est donc touchée par ce nouveau Covid-19 depuis le 10 mars dernier. 

Cela fera bientôt deux mois que les RD Congolais vivent dans la psychose de la propagation de la maladie à Coronavirus. Des mesures de prévention leur sont désormais imposées et des habitudes quotidiennes ont totalement changé. Pendant ce temps, toutes les activités dans tous les secteurs de la vie nationale sont quasiment paralysées.

L’on a aussi remarqué que d’importantes journées de célébration dans le domaine environnemental ont été toutes étouffées pendant cette période pitoyable. Pourtant, la pandémie du Covid-19, selon les scientifiques, résulte d’une mauvaise gestion de la biodiversité et des écosystèmes dont principalement les forêts.

Il y a d’abord la Journée internationale de la forêt et la Journée mondiale de l’eau, célébrées successivement le 21 et le 22 mars de chaque année. Leurs célébrations en République démocratique du Congo pour cette année 2020 sont passées presque sans trace.

Et mois d’avril dernier, l’humanité a célébré dans le domaine de l’environnement, le mercredi 22 avril 2020, la 50ème édition de la Journée mondiale de la terre nourricière. Il y a eu une petite cérémonie à Kinshasa pour cette célébration organisée par le Programme alimentaire mondial (PAM), mais l’ampleur de l’événement a été moindre par rapport aux années précédentes.

Et le vendredi 22 mai courant, c’est la Journée internationale de la diversité biologique. Cependant, avec ce contexte de crise sanitaire du Covid-19, certainement que les activités liées à cette célébration seront également étouffées encore une fois. Pourtant à travers la planète, cette célébration est l'occasion de sensibiliser le grand public et d'apporter des réponses aux questions sur la biodiversité. La biodiversité à laquelle la RD Congo est championne du monde.

La 48ème Journée mondiale de l’environnement s’annonce également ratée

Au courant de cette année, les environnementalistes devraient célébrer la 48ème édition de la Journée mondiale de l’environnement (JME). Ça sera dans un mois, c’est-à-dire, le vendredi 05 juin prochain.

A propos, cette journée a été initiée par l'Organisation des Nations Unies en 1972, à l'occasion de l'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm. La JME met en avant un enjeu spécifique important différent chaque année concernant l'environnement.

L'objectif de la Journée mondiale de l’environnement (JME) est multiple : donner un visage humain aux problèmes environnementaux ; amener les peuples à devenir les agents actifs du développement durable et équitable; promouvoir la compréhension du fait que les communautés sont incontournables dans les changements d'attitudes en ce qui concerne les problèmes environnementaux ; défendre le partenariat qui assurera à toutes les nations et les peuples d'apprécier un futur plus sûr et plus prospère, etc.

Cette journée a été promulguée par le PNUE, comprenez le Programme des Nations Unies pour l'Environnement. Elle est célébrée depuis de nombreuses années. Et selon le PNUE, la JME soulève régulièrement les questions essentielles de la protection de l'environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de notre planète.

Le PNUE a établi une liste de ce qu’il considère comme des « points noirs » sur lesquels un effort important doit être entrepris de toute urgence. Notamment, la lutte contre la destruction de la couche d'ozone ; la lutte contre la déforestation ; la préservation de la qualité des réserves d'eau ; et la lutte contre la désertification et la sécheresse.

Des spécialistes estiment que le constat du PNUE est sévère, « car peu de ces objectifs ont été atteints et le cri d'alarme lancé à l'occasion de la conférence RIO + 20 paraît désespéré ».

Bokulaka Baende