L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) veut aussi voir clair en ce qui concerne les travaux de 100 jours lancés par le Président Félix Tshisekedi depuis mars dernier à travers le pays. Le parti présidentiel s’active surtout à avoir des explications sur la lenteur qui caractérise l’évolution de construction de 7 sauts-de-mouton à Kinshasa.
En dépit de l’alliance FCC-CACH, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS est formel : le parti va faire une descente sur les lieux des travaux.
« Il était interdit de franchir l’enclos (bleu) qui encadre les sauts-de-mouton. Dieu nous a envoyé le vent qui a défait ces tôles bleues et nous avons remarqué qu’une année après le lancement des travaux, il n’y a que le pavement, plus rien d’autre. Et vous allez nous interdire au nom des alliances, de savoir ce qui se passe là (aux chantiers des saut-de-mouton) ? », a-t-il déclaré au cours d’une matinée politique ce mercredi 5 février à Kinshasa.
Il a même donné la date de la descente, le 15 février courant. Cette date marque le 38ème anniversaire du parti.
« Nous allons nous retrouver le 15 février pour évaluer les travaux de 100 jours. Que personne ne vous en empêche, de grosses sommes ont été déboursées pour cette fin. J’ai suivi le directeur de cabinet du chef de l’Etat et le ministre des finances autour du programme de 100 jours, …Nous devons savoir qu’est-ce qui s’est réellement passé dans cette affaire », a ajouté Augustin Kabuya.
Le programme de 100 jours était au départ chiffré à 304 millions USD, et avait prévu des travaux de construction ou de réhabilitation des infrastructures de base dans plusieurs coins du pays et l'amélioration des conditions de vie des Congolais. Mais ces montants ont atteint 422 millions USD selon l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), dépenses non autorisées par le parlement. Une année après l’investiture de Felix Tshisekedi, la plupart de ces chantiers peinent à être achevés.
Ivan Kasongo