Ventora-Gécamines: la société de Dan Gertler dit qu’elle est disposée à être payée même en Francs congolais

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Ventora Development Sasu ne désarme pas tant face aux arguments présentés par la Société civile que la défense de Gécamines au sujet de l’affaire de 128 millions d’euros. Dans un communiqué publié ce vendredi,  la société de Dan Gertler rappelle que le prêt ayant été consenti en Euro, son remboursement se fera en cette même monnaie et « peut même se faire en l’équivalent en Francs congolais ». Ainsi, explique t-il, le système financier américain ne sera point mis à contribution: « Dès lors, la société ne voit pas sur quelle base Gécamines, entité non américaine exécutant une obligation contractuelle en Euros, pourrait être sanctionnée par le Département américain ».

Maitre Roger Masamba, avocat de Gécamines dans le dossier qui oppose la société minière congolaise à Ventora Devlopment Sasu, a déconseillé vivement à la partie congolaise de payer le moindre centime. 

« Nous avons déjà dit clairement que nous déconseillons le paiement tant que Ventora sera sous sanction américaine. Dans le cadre des sanctions américaines, quiconque apporte un support matériel, financier, de service, technologique, et même si Gécamines payait en Euro s’expose aux sanctions. Tout paiement entrainement des sanctions très graves non seulement pour Gécamines, mais aussi pour le pays, pour la paix sociale et graves pour la sécurité dans le pays. Regardez les images de ce qui se passe en Iran. C’est une question de responsabilité, de bon sens et de raison », a expliqué Maitre Roger Masamba.

Ce n’est pas l’avis de Ventora: « Les sanctions américaine sur lesquelles Gécamines fonde sa prétention de force majeure sont une décision d’un Etat de étranger qui n’a aucune force légale ou règlementaire sur le territoire d’un Etat souverain comme la RDC. Ces sanctions ne peuvent aucunement justifier la non-exécution par Gécamines de ses obligations contractuelles reconnues par elle-même », dit la société qui évoquent « des prétextes pour justifier le non-paiement de la créance due à Ventora ».

Ventora rappelle aussi que l’Etat de droit à ses règles: « il revient à tous de s’y conformer. Gécamines, quoiqu’ayant l’Etat comme actionnaire , n’est au-dessus des mois républicaines ».

Lire aussi:Ventora se défend: « une simple lettre à Gécamines pour lui signifier de rembourser le prêt accordé auprès de telle ou telle filiale aurait pu constituer un document suffisant pour orienter le paiement »