Cardinal Ambongo à propos de la coalition FCC-CACH : « le peuple est fatigué des querelles politiciennes complètement inutiles »

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Le Cardinal Fridolin Ambongo s’est exprimé pour la deuxième fois, en moins d’une semaine, sur la tension entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH). Au cours de la première messe qu’il a célébrée à Kinshasa, ce dimanche 17 novembre, au stade des Martyrs, à Kinshasa, en tant que cardinal, il n’a pas mâché ses mots.

« Il n’est pas normal, dans ce contexte de communion, de sursaut de nationalisme, qu’il y ait encore certains de nos frères et de nos sœurs qui passent leur temps à se quereller autour des futilités. En réalité, le peuple est fatigué des querelles politiciennes complètement inutiles. Le temps de querelle est révolu », a t-il dit.

Il s’est directement adressé aux dirigeants.

« Il y a de nouveaux responsables qui sont en charge et quand vous êtes en charge, ne passez pas votre temps à vous quereller inutilement autour des futilités. Le sens de responsabilité veut que nous mettons de côté nos petits intérêts partisans et égoïstes pour nous concentrer et nous engager sur l’essentiel qu'est l’avenir de notre peuple. Nous devons travailler pour trouver ensemble un nouvel avenir rassurant pour notre peuple qui n’a que trop souffert », a t-il ajouté.

Au cours de sa conférence de presse de mardi, il avait insisté sur les priorités.

« Dès lors que les deux ont signé un contrat pour diriger ensemble, notre exhortation c’est de dire : mais, soyez cohérents envers vous-mêmes. Vous avez signé un accord pour gouverner, maintenant que vous êtes au pouvoir, servez le peuple. Ne passez pas le clair de votre temps à vous entretuer. Ce que le peuple attend de vous, c’est le service. Ce spectacle qu’on voit à Kolwezi, c’est la cuisine interne », avait-il dit.

Dans une déclaration faite samedi 16 novembre 2019 à Kinshasa, les députés nationaux, membres du Front Commun pour le Congo (FCC) avaient fustigé les derniers propos tenus par le président a.i de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et exigent des excuses de sa part.

"Rappelons que c'est grâce à l'existence de la coalition parlementaire FCC-CACH et au vote majoritaire des députés de notre plateforme politique du Front Commun pour le Congo que le 1er vice-président de l'Assemblée nationale siège au bureau de notre chambre parlementaire. Nous l'appelons solennellement à intérioriser cette donne politique majeure dans l'exercice de ses fonctions et lui demandons de présenter solennellement des excuses à ses collègues députés nationaux et à la nation congolaise", disaient-ils.

À travers ses propos, expliquent les députés FCC, l'actuel 1er vice-président de l'Assemblée nationale a violé le règlement intérieur de la chambre basse en son article 121 alinéa 2 à 4.