A Beni, Docteur Gaston Tshapenda, coordonnateur local de la riposte, dirige les équipes de terrain. Il a plusieurs défis dont les déplacements des populations. L’autre défi pour lui, c’est ce qu’il appelle les décès communautaires, c’est-à-dire, les malades qui meurent d’Ebola sans avoir été emmenés aux centres de santé.
Il y a également un problème de qualification du personnel médical local.
« L’autre défi, c’est la transmission nosocomiale. Il y a un certain nombre de formations sanitaires qui sont aussi à la base de cette transmission du virus. Certains ont attrapé Ebola dans les centres de santé qui n’utilisent pas les définitions des cas qui nous avons remis », explique Docteur Gaston Tshapenda à ACTUALITE.CD. Une maladie nosocomiale est une maladie contractée dans un établissement de santé.
Et l’équipe de la riposte n’hésite pas, avec le concours des autorités administratives, de passer à la méthode forte.
« Notre volet prévention et contrôle de la maladie travaille avec ces formations. Il y a la carotte et le fouet. Nous formons et donnons les matériels, mais si l’infirmier est récalcitrant, on finit par fermer le centre de santé », a t-il ajouté.
Au moins cinq centres de santé ont déjà été fermés, mais la liste des formations qui risque de subir le même sort s’étend à une vingtaine. Pour renforcer la lutte contre Ebola, ces derniers jours, des experts sont venus notamment de villes voisines de Butembo et de Goma.