La République Démocratique du Congo, le Burundi, le Rwanda ainsi que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Agence français de développement, la Banque Européenne, l’établissement de crédit pour la construction (Kfw, Ndlr en allemand) ont signé ce lundi 29 juillet des accords pour la construction de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III. Ces trois pays de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) sont réunis dans la domaine de coopération de l’Energie des Grands Lacs (EGL).
Ces accords sont regroupés en 3 catégories, à savoir : l’accord entre les 3 Etats promoteurs du projet, les accords entre les consortiums et partenaires privés qui seront en charge du développement projet et les accords concernant les acteurs de l’électricité qui sera produit par la centrale et la société de projet constituée par ces consortiums.
« Il s’agit exactement de l’Accord tripartite des Etats et son annexe sur la sécurité de[FAC1] la zone de projet, du pacte d’actionnaire, de l’accord de mise en œuvre du projet et ses annexes portants sur les garanties et les autres autorisations requises, de la convention des mandats, de la convention commune pour l’achat de l’électricité, des conventions particulières d’achat d’électricité », a expliqué Pierre Kangudia Mbayi, ministre intérimaire de l’énergie et ressources hydrauliques.
Les bailleurs de fonds vont financer à hauteur de 400 millions d’Euros (445 millions cent cent huit dollars) cette centrale d’une capacité de 147 Mégawatts dont les études techniques et institutionnelles ont été lancées en 2008 par l’UE et la BEI. La BAD avait indiqué un coût global de 650 millions de dollars.
« Au total, la contribution de tous les bailleurs confondus dans Ruzizi III sera très importante et s’élèvera à environ 400 millions d’euros dont près de 20% mobilisés dès 2015 par la banque africaine de Développement. Ruzizi III constitue le projet en partenariat public privé (PPP) le plus important appuyé par l’Europe dans la région des grands lacs puisqu’un 50% du financement totale du projet sera apporté par les bailleurs de fonds européens, notamment l’AFD, la BEI, la Kfw et l’UE (…) La construction de la centrale de Ruzizi III rentre parfaitement dans le cadre de l’alliance Afrique Europe lancé il y a un an par le président de l’UE pour les investissements et créer des emplois. Cet ouvrage est aussi en droite ligne avec les cinq priorités stratégiques de la BAD, qui vise à éclairer et à fournir de l’électricité », a déclaré la chargée d’affaires a.i à la délégation de l’UE Martina Tenko au nom des bailleurs de fonds.
Pierre Kangudia a également loué l’initiative qui réunifie les 3 pays de la région des grands lacs. Il a aussi promis la construction de la quatrième centrale Ruzizi.
« Il s’agit tout simplement d’un pont jeté sur la voie de la consolidation des relations entre nos pays. Un acte très significatif dans la quête du développement en vue du bien être sociale dans notre sous-région (…) Il faut que, nous bénéficiaires de ce projet, nous puissions nous l’approprier et que ça devienne notre affaire de manière telle que quand on aura fini Ruzizi III que nous passions passer à Ruzizi IV pour que toute la région ne puisse plus souffrir de la misère de sous-développement faute de disposer de l’énergie nécessaire », a-t-il dit.
La réalisation est confiée aux consortiums privés Sithe Global et Industrial promotion services (IPS). Les travaux vont débuter en 2021 et dureront 5 ans. Les études complémentaires sont envisagées pour augmenter la capacité de production à 200 Mégawatts. Les centrales de Ruzizi I et II ont été respectivement construites en 1958 et 1989. Elles sont installées dans la province du Sud Kivu, le long du lac Kivu. Le projet de Ruzizi III date de 1992.
Fonseca Mansianga