Antipas Mbusa Nyamwisi est arrivé ce vendredi 28 juin 2019 à Butembo. Au cours d’un meeting devant des milliers de personnes à la place VGH, important carrefour de la ville, il a expliqué les raisons de son implication dans la riposte contre l’épidémie mortelle d’Ebola qui a déjà fait plus de 1 300 morts au Nord-Kivu et en Ituri, depuis début août 2018.
« Quand j’ai accepté la main tendue de nouvelles autorités, j’ai évoqué la sécurité dans la région mais surtout la maladie d’Ebola. Parce que nous voyons souvent les gens qui brûlent des véhicules, des centres de traitement d’Ebola, ils tuent même les médecins, c’est très dangereux parce qu’une seule personne contaminée peut exterminer nous tous et même toute la nation », a-t-il expliqué.
Personnalité influente de la région de Beni-Butembo, M. Mbusa veut apporter sa contribution afin de venir à bout de la maladie.
« Je dois être clair. Je ne suis pas venu finir Ebola, parce que je n'en ai pas la compétence, parce que je suis ni médecin, ni expert. Mais je suis venu apporter ma contribution pour sensibiliser et conscientiser ceux qui croient en moi de faciliter les activités de la riposte contre Ebola pour qu'on vienne à bout de cette maladie. Certes, tout n'est pas rose dans la riposte, mais, s'il vous plaît, le plus important pour le moment c'est de soutenir la riposte pour stopper les morts », a ajouté le président du RCD/KML.
Il s’agit de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, qu’il retrouve après près de sept ans d’exil politique. Antipas Mbusa Nyamwisi a dit mettre fin à son exil politique pour venir accompagner le régime de Félix Tshisekedi dans ses efforts de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola dans la région. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité, par exemple, elle reste alimentée par des milices locales dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Claude Sengenya