Sud-Kivu : tous les responsables de la cellule provinciale contre la fraude suspendus pour inefficacité

Image d'archives: Assemblée provinciale du Sud-Kivu lors de l'élections des gouverneurs

Les chefs d’axes de la cellule provinciale de lutte contre la fraude, la corruption et les tracasseries couvrant tous les huit territoires de la province du Sud-Kivu et la ville de Bukavu viennent d'être suspendus. Ils sont reprochés d’inefficacité justifiée par la recrudescence de la fraude sur leurs axes. 

La suspension de ces responsables est annoncée dans une décision signée par le professeur Jean Claude Mubalama, coordonnateur de la cellule provinciale de lutte contre la fraude, la corruption et les tracasseries.

« Sont suspendus de leurs fonctions les chefs d'axes de la cellule de lutte contre la fraude, la corruption et les tracasseries : monsieur Damien Mulumeoderhwa, chef d'axe Bukavu-Kabara-Idjwi ; monsieur Fidèle Ruhorimbere, chef d'axe Shabunda-Kalehe-Walungu-Mwenga ; Okoko Lutundula Paul, chef d'axe Uvira-Fizi, Haut Plateau », lit-on dans le document.

Des sanctions non convaincantes selon les acteurs des mouvements citoyens en province du Sud-Kivu.

« Lee signataire de cette suspension a-t-il un rapport à présenter des activités de cette cellule depuis qu'il est là comme coordonnateur ? Car ce n'est pas à l’arrivée du nouveau gouverneur qu'il a constaté les abus de ses collaborateurs. S'il le savait depuis longtemps, a-t-il un jour dénoncé ? Une suspension n'est rien pour quelqu'un qui s'est fait des millions au dos de paisibles citoyens. Les châtiments doivent être proportionnels aux fautes commises », dit Paulin Mulume du mouvement citoyen Il Est Temps.

Crée par le gouverneur Marcellin Chishambo, et mis sous la responsabilité d'Abbas Kayonga, le service d'anti-fraude a comme mission de traquer les fraudeurs dans tous les secteurs de la province. Plus d'une année avec l'arrivée au pouvoir de Claude Nyamugabo, les rapports de saisis n'ont pas étés enregistrés. Une inquiétude pour la société civile et les mouvements citoyens au Sud-Kivu.

Justin Mwamba