Kinshasa : La police se déploie pour « accompagner » la marche des femmes de la coalition Lamuka

Les policiers déployés à Kinshasa.

La police est présente à la Gare centrale où les femmes de la coalition Lamuka se rassemblent pour effectuer une marche, sur le boulevard du 30 Juin, jusqu’à la Cour constitutionnelle pour protester contre l’invalidation des mandats d’une vingtaine de députés et sénateurs de l’opposition.

La police affirme qu’elle va accompagner les manifestantes de la Gare jusqu’à la Cour.

« Il n’y a aucun dispositif qui est renforcé, il n’y a que le dispositif habituel de la police. Vous savez, les mamans vont marcher de la Gare centrale jusqu’au niveau de la Cour constitutionnelle. Elles ne doivent pas être seules, elles doivent être accompagnées par la police. C’est pour ça que vous voyez le dispositif rien que pour encadrer les mamans. La police va les accompagner car sa mission est la protection des personnes et de leurs biens. On encadre toujours les manifestants pour qu’il n’y ait pas d'échauffourées », a déclaré à ACTUALITE.CD le commissaire supérieur adjoint, Roger Ntambwe, chef du commissariat de la PNC/Gombe.

Contexte

Martin Fayulu, un des leaders de la coalition Lamuka a annoncé, au cours d’une conférence de presse mercredi, une série d’actions pour protester contre les arrêts de la Cour constitutionnelle. Il s’agit de la suspension des activités parlementaires des députés et sénateurs de la coalition jusqu’à nouvel ordre, de la marche desdits parlementaires et des cadre de Lamuka,  ce jeudi, du Palais du peuple jusqu’à la Cour, des manifestations de “grande envergure” le 30 juin à travers le pays. Au total 23 députés et 2 sénateurs de la coalition Lamuka ont été invalidés par la Cour constitutionnelle en faveur du FCC. Fayulu accuse Félix Tshisekedi et Joseph Kabila “d’assassinat de l’Etat de droit”.

Prisca Lokale