Félix Tshisekedi prend part aux assemblées annuelles des Conseils des gouverneurs du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et du Fonds africain de développement (FAD), qui se tiennent du 11 au 14 juin à Malabo, en Guinée Equatoriale, sous le thème : « l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».
Prenant la parole, ce mercredi 12 juin, le chef de l’Etat congolais, invité en sa qualité de 2ème vice-président de l’Union Africaine (UA), a plaidé pour un accroissement du capital du groupe de la Banque africaine de développement pour l’éclosion du continent africain. Félix Tshisekedi a également réaffirmé l’engagement de la RDC à l’intégration régionale.
« Je voudrais plaider en faveur d'une augmentation générale du capital du groupe de la Banque africaine de développement pour permettre à la BAD de promouvoir et de faciliter davantage la croissance économique et le développement en Afrique. En RDC, nous souscrivons pleinement à l'idéal de l'intégration régionale en Afrique, car nous sommes convaincus que c'est la clé du développement de notre continent. 18% pour le commerce interafricain est à mon avis un chiffre très bas, ce qui signifie que nous pouvons nous améliorer non seulement dans l'intérêt de nos économies, mais aussi en termes de développement humain », a dit Félix Tshisekedi.
La dernière augmentation générale du capital, la sixième dans l‘histoire du Groupe (dite par sigle AGC-VI) a été approuvée par le Conseil des gouverneurs de la Banque, le 27 mai 2010, et est aussitôt entrée en vigueur. Avec cette AGC-VI, le capital autorisé de la Banque est passé de 2 394 746 actions à 6 768 746 actions, d'une valeur nominale de 10 000 UC par action. Les membres régionaux détiennent 60 % du capital-actions de la Banque et les membres non régionaux, les 40 % restants. Les actions de l’AGC-VI, 4 374 000 au total, sont divisées en actions libérées (6 %) et en actions sujettes à appel (94 %).
Quelque 3 000 délégués participent cette année à cet événement qui est considéré comme le plus important du Groupe de la Banque africaine de développement dont des ministres africains de l’Economie, des Finances et du Plan, des décideurs politiques, des acteurs du secteur privé, de la société civile, des groupes de réflexion, des représentants du monde universitaire, ainsi que les médias qui débattent sur les questions clés relatives au développement de l’Afrique.
Le thème, cette année, est l’une des « cinq priorités » de la Banque (éclairer et alimenter l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie pour les peuples d’Afrique). La Banque est fermement convaincue que l’établissement de liens entre les pays africains est essentiel à la transformation économique du continent. Principal bailleur de fonds du développement des infrastructures du continent, il se concentre sur la connectivité régionale en investissant dans des infrastructures (routes, lignes de transport d’électricité, pipelines et réseaux de communication) et en élaborant et en appliquant des politiques cohérentes pour l’ouverture des frontières.
La population africaine d’un milliard d’habitants et son PIB combiné de plus de 3 400 milliards USD pourraient créer d’énormes opportunités pour ses producteurs. Pour réaliser ce potentiel, les gouvernements africains et les communautés économiques régionales doivent coopérer afin de faciliter le transfert transfrontalier de biens, de services, de personnes, d’argent, d’énergie et de connaissances. Selon l’indice d’ouverture des visas de la Banque, seuls 25% des pays africains n’ont pas besoin de visa pour voyager (contre 22% en 2017 et 20% en 2016), tandis que 51% des pays africains continuent d’imposer des visas aux pays africains ressortissants nationaux (contre 54% en 2017 et 55% en 2016).
Fonseca Mansianga