L'ONU avait affirmé le 12 mars que les tueries de décembre 2018 dans le territoire de Yumbi [ province de Maï-Ndombe] avaient été planifiées et exécutées avec l'appui des chefs de certains villages à majorité Tende. Dans le même sens, certaines sources citaient le nom de Gentiny Ngobila comme un des instigateurs de la crise.
Si les enquêteurs du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) n'avaient pas vérifié la salve d'allégations contre l’homme d’affaires, la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, estime que l’ancien gouverneur de la province du Maï-Ndombe sera un témoin-clé.
"Il est évident que le gouverneur qui était en fonction devait prendre des mesures pour arrêter les massacres et, quoi qu’il en soit, ça sera un témoin-clef pour le moment du procès. Il devra expliquer pourquoi on n’a pas pu arrêter les massacres", disait Marie-Ange Mushobekwa
Pour sa part, Ngobila a toujours nié une quelconque implication de sa part.
« Quel intérêt pour moi d’aller créer des désordres là-bas ? Au contraire, je dépense même de ma poche pour amener un peu de sécurité dans cette partie du pays. Vraiment, comme j’ai dit tout à l’heure, il faudrait vraiment être une ordure, un salopard ou un enfoiré pour commencer à croire qu’un gouverneur peut envoyer les hommes en armes, les policiers, les militaires », déclarait-il.
De son côté, Marie-Ange Mushobekwa a annoncé que, bientôt, toutes les structures de l’Etat congolais impliquées dans les enquêtes de Yumbi vont se réunir afin d’élaborer un rapport global et définitif qui sera envoyé au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme dans les tout prochains jours.