RDC : Fruit de la corruption et du débauchage, le CNSA doit disparaître (Lubaya)

Le député Claudel André Lubaya a lancé le débat sur la raison d’être du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre et du processus électoral (CNSA). Dans une interview à ACTUALITE.CD, il a rappelé le contexte de la signature de l’accord qui a accouché de cette institution.

« Nous savons comment la Majorité présidentielle de l’époque avait fait pour contourner la CENCO en emmenant les politiques au Palais du peuple pour signer un autre accord et un autre arrangement particulier (…), une origine incestueuse du CNSA ».

Pour lui, le CNSA est le produit de la corruption et du débauchage. Par conséquent, il n’a pas le droit de continuer à exister.

« Le CNSA dans sa configuration actuelle est né du débauchage. Aujourd’hui, on parle de la corruption des grands électeurs, mais le CNSA est le pire produit de la corruption de la classe politique. Le débauchage avait conduit à la création pratiquement d’un nouveau Rassemblement qui avait été d’ailleurs légalisé en catastrophe au ministère de l’Intérieur tout simplement pour permettre à son animateur d’alors de devenir président du CNSA, mais aussi de présenter un Premier ministre issu aussi du débauchage ».

Il appuie également son argumentaire par le fait que les principales élections sont déjà organisées et que les institutions constitutionnellement établies doivent jouer leurs rôles.

« Du moment que les élections législatives et présidentielle ont eu lieu, nous avons tourné cette page. Maintenir le CNSA en vie, c’est maintenir une structure inutile dont on connaît les conditions controversées et incestueuses dans lesquelles cette institution est née. Il faut que le président de la République prenne ses responsabilités pour dissoudre le CNSA qui entretient la confusion des rôles. Nous devons rester dans la constitution et la constitution ne prévoit pas sa présence».

Vous pouvez écouter le député LUBAYA ici

Lire aussi: RDC : Le CNSA va mettre en place une commission chargée de la réforme de la CENI