Caricature : Kakiak à la place de Kalev, l'heure du changement ?

Caricature ACTUALITE.CD réalisée par Kash

C’est un homme discret. Beaucoup parmi les activistes qui ont été incarcérés dans les cachots de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) n’ont appris son nom que ce mardi. Certains n’ont que de vagues souvenirs d’un homme qu’ils ont rarement eu à côtoyer pendant leur séjour dans ce qui apparaissait comme la plus redoutée branche du système répressif des précédents régimes.

Originaire d’Idiofa, c’est à l’Université de Lubumbashi (UNILU) que Justin Inzun Kakiak a étudié.

Il intègre les services des renseignements au début des années 80 et gravit tous les échelons. Il connaît donc la maison. 

Il a d’abord rejoint le Département de la sécurité intérieure (ANR/DSI) où il s’est habitué avec le renseignement intérieur et la sécurité de l’État. De simple agent au cadre de direction, l’homme a traversé les époques. De Mobutu aux deux Kabila, il a développé la maîtrise de l’organisation interne de l’agence : directions provinciales, directions spécialisées, etc.

Il est également parmi les rares à avoir travaillé pour le Département de la sécurité extérieure (ANR/DSE) qu’il a dirigé avant d’être nommé adjoint de Kalev Mutond.

Effacé, discret, il aura la tâche de bâtir la nouvelle ANR, selon la vision de Félix Tshisekedi.

« Il n’y aura plus de répression au Congo pour les opinions politiques. J’ai été très clair lorsque j’ai tenu la première réunion du Conseil supérieur de la défense. L’administrateur général de l’ANR y avait été convié. Je lui avais très clairement dit que je voulais humaniser les services des renseignements. On ne peut plus avoir les services des renseignements qui sont une police politique pour mettre les gens dans les cachots qui ne sont pas d’ailleurs aux conditions standards, ça c’est fini », avait affirmé Félix Tshisekedi devant les ressortissant congolais, en février, à Windhoek (Namibie).

L’une de ses premières tâches devrait d’ailleurs être de se rassurer que tous les cachots de l’ANR sont fermés, comme l’avait promis Félix Tshisekedi.

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