La société civile de Nyiragongo établit un bilan de 5 morts à l’issue des tirs qui ont secoué, la nuit dernière, le village de Buhene à environ 5 Km au nord du centre ville de Goma, dans le groupement Munigi en territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu).
D’après Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo, la plupart des victimes sont des habitants qui regagnaient leurs habitations pendant les heures vespérales.
“Nous avons personnellement comptabilisé cinq morts et deux blessés graves par balle. Trois ont été retrouvés non-loin du bon voyage de Kihisi. Deux autres ont été signalés vers le village Ngangi. Cette situation nous inquiète énormément et nous invitons les autorités à vite trouver la solution à ce problème”, a témoigné à ACTUALITE.CD Mambo Kawaya.
Les activités socioéconomiques ont, toutefois, repris ce mercredi matin au village Buhene, en dépit d’une nuit marquée par les affrontements entre les forces de sécurité et des présumés combattants Maï-Maï.
Le commandant de la 34e région militaire, le général Ilunga Edmond, rassure les habitants du coin sur le retour au calme dans le village.
“Le ministre provincial des affaires foncières viendra ici dans peu de temps pour vous faire rentrer dans vos habitations. Gardez donc votre calme. Cultivez la paix et le développement”, a-t-il dit aux habitants de Buhene.
L'officier militaire a également saisi l’occasion pour appeler les civils qui détiennent illégalement les armes à feu à les déposer.
“Ceux qui tiraient étaient parmi vous lorsque vous barricadez la route avec des pierres. Vous les connaissez donc. Qu'ils déposent ces armes à la police ou à l'armée. À défaut de quoi, ils savent ce que sera leur sort. Si vous avez enfoui ces armes dans le sol, déterrez les. L'armée n'échoue pas à rechercher ces armes. Remettez les calmement donc. Je ne vous accorde que 48 heures”, a mis en garde le Général Ilunga.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le maire de Goma, Timothée Mwisa Kense, a interdit toute circulation au delà de 21 heures locales. Le maire a en même temps invité les habitants de sa juridiction à dénoncer tout mouvement suspect.
Jonathan Kombi