<b>En République démocratique du Congo, soixante-dix personnes ont été tuées depuis le début de cette année dans la ville et territoire de Beni (Nord-Kivu). C’est la société civile locale qui a publié ces chiffres vendredi 7 avril 2018.</b>
C’est la conséquence de la situation sécuritaire sombre ces trois derniers mois dans cette partie du pays. A la base de ces tueries, la société civile pointe du doigt des présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ainsi que des bandits armés en milieu urbain.
<i>“La plupart de victimes étaient tuées par arme blanche ou soit par arme à feu à Mangolikene au sud-est de la ville de beni, à Kasinga, Buhuli et dans les cellules du quartier Boikene dans la commune de Ruwenzori. Il y a également la commune de Mulekera qui a enregistré des attaques et assassinats, la commune de Bungulu dans la ville, j'ajoute aussi la cité d'Oicha et ses environs voir aussi la localité d'Eringeti et quelques villages qui l'entourent, c'est ce que nous présentons comme état les lieux où on a enregistré les 70 victimes”</i>, a dit à ACTUALITE.CD, Gilbert Kamabale, président de la société civile de Beni.
Il s’agit du premier rapport publié cette année par les forces vives au sujet des atrocités dans la région de Beni où des présumés ADF sont accusés d’avoir massacré plus de 1000 civils depuis octobre 2014.
<i>“Plus de 70 cas c'est trop en l'espace de trois mois seulement, nous demandons aux autorités de faire face au banditisme urbain qui sévit ce dernier temps en ville de Beni, aux FARDC et à la MONUSCO de protéger les civils en territoire”</i>, plaide le président de la société civile locale.
La résolution 2409 du Conseil de sécurité de l’ONU demande à la MONUSCO de protéger les civils et renforce le mandat de la Brigade d’intervention qui peut désormais mener des opérations avec ou sans accompagnement de l’armée congolaise.
<b>Yassin Kombi depuis Beni</b>